Une fois n’est pas coutume, je ne vous parlerai de cinoche ni de toile (quoi que) mais d’un comic’s américain lu durant le confinement et qui a instantanément écartelé mes pupilles. Il est, à mon sens, très difficile d’être surpris par une nouvelle aventure du monte-en-l’air le plus célèbre de l’histoire de la BD Américaine tant ce personnage emblématique fut trituré, surexposé et remanier jusqu’à plus soif. Bien entendu, la dernière production animée consacrée au Multi-verse fut une surprise de taille et une matière inépuisable prête à nourrir les délires horrifiques du prochain épisode de Doctor Strange (réalisé par Sam Raimi…d’un coup, je taille du 36!). Mais tant de planches ont vu le jour où notre jeune héros se dépatouillait inlassablement avec ses différentes conquêtes, ses ennemis immortels et ses imbroglios scénaristiques dignes d’une télénovela que ce « Symbiote Spider-Man » écrit par Peter David et dessiné énergiquement par Greg Land fait office d’un retour aux sources certes basique… mais délicieusement vintage!
C’est avec un grand plaisir coupable que l’on dévore cet opus inscrit dans notre époque mais aux relents 80’s.
So? Back to the Past! Peter Parker est de retour sur Terre après une virée intergalactique et des « Guerres Secrètes » épiques plus que marquantes. Cet épisode-à part dans la vie du Tisseur- qui a marqué toute une génération de lecteurs, adeptes de « Nova Magazine » et de ses figurines associées, est vite intégré en préambule de ce nouveau récit et notre acrobate urbain devra composer avec une combinaison extra-terrestre « vivante » épuisante ( Venom est susurré), une Chatte Noire envoutante et un Mysterio hystérique directement inspiré du film « Far from Home ».
Le talent de scénariste de Peter David est incontestable et ce dernier déroule sa progression narrative de manière crystalline. Greg Land-acolyte de taille (crayon)- quant à lui possède vraiment la gouache et explose ses cadres avec des dessins expressifs et ultradynamiques! La combinaison de ce duo parfait donne une œuvre jouissive digne des plus grandes aventures de l’écurie MARVEL et impose un style pictural que n’auraient renié ni Chris Claremont ni John Byrne.
Au final, cette confiserie visuelle-vivement recommandée- se déguste avec boulimie dans son canapé et un accompagnement musical adéquat.
Au hasard, « Jump » de Van Halen ?!
John Book.