Dès leur formation en 1979 et leur premier concert au Millview Social Club de Sunderland le 20 octobre de la même année, le groupe punk rock The Toy Dolls fut classifié par la presse musicale britannique, guère confiante quant à leur pérennité, de groupe de « comédie rock » (au même titre que le furent avant eux The Tweets, The Grumbleweeds, The Barron Knights et The Wurzels, les légendaires dépositaires du tubesque « I am a cider drinker »).
Un groupe « one hit wonder » selon la formule consacrée.
40 ans plus tard, un fort doute persiste sur la compétence de cette presse britannique de l’époque à façonner l’avenir car après treize albums studios, des dizaines de « best of », presque autant de lives et des coffrets à la pelle, The Toy Dolls perpétuent encore aujourd’hui l’esprit du punk anglais de la première heure.
Ce que l’histoire du rock’n’roll retient avant tout de ces putains de 40 ans de carrière ? Des concerts donnés lors d’interminables tournées sillonnant le monde entier, dans des salles combles ou lors de festivals. Les Toy Dolls n’ont toujours eu qu’une obsession : partager leurs hymnes punks avec le public.
Le principal responsable de ce joyeux bordel organisé est Michael « Olga » Algar (il fêtera ses 57 ans le 21 septembre), le leader/chanteur/guitariste de ce trio de dingos (Duncan « The Amazing Mr. Duncan » Redmonds à la batterie et Tom « Tommy Goober » Blyth à la basse complètent le groupe) et peut-être bien l’un des meilleurs guitaristes punks de l’histoire, véritable virtuose autodidacte, capable de jouer avec une vitesse vertigineuse.
Au-delà de la composition et la production des galettes des Toy Dolls, l’homme à la Telecaster jaune a collaboré avec de nombreux autres artistes : en tant que bassiste au sein du groupe californien The Dickies, ingénieur exécutif pour Crashed Out (groupe de street punk originaire de Jarrow-on-Tyne dans le nord-est de l’Angleterre) et producteur sur deux albums de Lolita No 18 (groupe punk japonais) et un single de Gem Archer (guitariste d’Oasis, Beadie Eye et Noel Gallagher’s High Flying Birds)
Il a également signé les génériques de plusieurs émissions de télé, de BO de films et même des musiques de pubs, comme pour… la Badoit… un comble pour un mec dont le public consomme les pintes de bière jusqu’à plus soif !
Sans vraiment se soucier des modes et du temps qui passe, The Toy Dolls continuent de sortir des albums et surtout de donner des concerts à guichets fermés aux quatre coins de la planète. « C’est la chose la plus importante pour nous » concède Olga.
Sur scène, généreux comme pas deux, ils sautent toujours dans tous les sens et ne cessent d’enchaîner danses synchronisées et autres chorégraphies aux sons de guitares tonitruants.
Leurs chansons deviennent vite addictives et entraînent les fans dans un enivrant tourbillon de joie.
C’est cela que le trio explosif va proposer au public français en fin d’année, lors des douze dates de leur tournée anniversaire ; ils y défendront sur scène leur nouvel album « Episode XIII », sorti le vendredi 13 septembre 2019.
Gage qu’ils n’ont rien perdu de leur verve drôle (pour reprendre l’ami Paul Verlaine dans ses « Confessions » datant de 1895) et énergique, écoutez plutôt « Richard Clayderman’s creep » (Richard Clayderman est un sale type), une version punk, énervée et personnelle de « Ballade pour Adeline », composition musicale au succès mondial retentissant (plus de 22 millions de disques vendus dans 38 pays) créée par Paul de Senneville et interprétée par notre claviériste national à la chevelure blonde platine Richard Clayderman.
Ne les manquez sous aucun prétexte !
Alechinsky.