Clemix alias Clémentine auteure-compositrice-interprète a commencé par de nombreuses années en deejaying. Elle a fait partie de nombreuses collaborations aux machines, au chant, à la basse ou au saxo sur la scène belge et française avant de se lancer en solo en 2017 avec un premier EP Discobar.
Après une tournée d’une quarantaine de dates en Belgique, France, Suisse et au Canada et des participation à Francosessions, Franc’off (Francofolies de Spa) et le Parcours Francofaune, Clemix transpose sa manière de dire Non Merci à la sinistrose singulière et interpersonnelle.
Le cinq titres Non Merci est son 6ème disque et le 3ème en solo. En indépendante, Clemix fait également les arrangements et la production de son opus et a participé à l’enregistrement en Belgique.
L’EP est une incursion dans le hip hop electro, le parlé-chanté français, funky et le disco punk. Les beats sont distribués sur un groove communicatif et dansant.
Les thématiques de cet EP sont plus personnelles avec des composantes de l’ordre de l’intime, du vécu ou de l’imaginé sur des tonalités d’ironie et d’auto-dérision.
‘’Le prétexte’’ est un slam chanté introductif qui plonge dans les affres de la relation de l’autre à l’autre. L’altérité pensée et exprimée en rimes, en rythme, le temps d’une indifférence ouverte à tous est une réalisation de l’amour-haine et tout ce que cela suppose sur un mix samplé disco à tout va. La voix tient le premier rôle de mise en situations. Et le refrain entêtant de poétique déclamée ne met pas longtemps à envahir l’écoute. Et on laisse discourir.
Déclamer oui et aussi dénoncer, avec pour idée aussi de rappeler l’hypocrisie des réseaux sociaux par exemple dans ‘’C’est commun’’. Autre mise en sons d’une situation dite commune, la voix se penche sur les platines d’une soirée s’annoncant sous les meilleurs auspices de la solitude, de la surconsommation y compris virtuelle. L’emballement se fait très bien entendre dans le final Tout un travail pour mettre en musique les carences affectives et effectives d’une vie de célibataire, celibattante.
‘’Mauvais plan’’ poursuit dans le registre du répertoire englobant des voix entendues sur des phrases marquantes, et le besoin de formuler…..de décrire pour expier…..digérer le ressenti de naïveté….. avec la poésie qui s’est invité sur la table de mixage. Avec des choeurs intervenants d’une scène d’un ménage qui a failli s’installer, une déconvenue violente pour la narratrice hip hop avouant sa faiblesse, confessant ‘’autour de moi tu n’es plus’’, le morceau met fin à toute remédiation pour tourner la page sur le prochain titre provocateur et pour le moins démonstratif ‘’Motherfucker’’. Seul morceau en anglais, il tourne autour du sujet responsable de la rupture à passer en discothèque, la boîte d’une nuit electro disco prise en main du micro par les choeurs dissolvant la narratrice.
‘’Rien du tout’’ clôt en apothéose l’EP. La poésie slamée s’emporte dans un flow electro hip hop vibrant. Et on réalise que de mettre beaucoup de soi en chansons à destination d’une altérité devenue commune et donc universelle est le sujet imparable sur la voie de l’écoute attentive.
Les mots, mélodies, méli-mélos, cadences, inflexions, samples, mix, arrangement etc. tout y est pour le succès.
Alors on guette son prochain happening en France, en Belgique ou ailleurs et à vos oreilles !
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Van Memento Maury