Deux ans après « Young Heart », l’artiste britannique Birdy publie un nouvel album intitulé « Portraits ».
Avec une discographie restée, jusqu’à aujourd’hui, fidèle à cette pop lente et mélancolique, hors du temps, qui lui colle à la peau, Birdy, se construit une image forte, mais parfois trop lisse pour réussir à me toucher vraiment.
Elle revient cette fois avec un cinquième album studio qui s’éloigne radicalement du son de ses débuts. En effet avec « Portraits », elle choisit d’explorer différents territoires musicaux, en s’ouvrant à des productions largement plus électroniques où les synthétiseurs et les influences des années 70 à 90 s’approchent d’une synth pop mélodieuse. Pleine de tonalités étranges, avec un fond onirique qui transcende une palette innovante, elle livre ici une nouvelle orientation artistique qui surprend au départ mais nous séduit rapidement.
En s’éloignant de l’atmosphère sonore habituelle elle nous livre un opus mélancolique et énergique qui plonge dans une pop alternative et propose un récit rempli de paroles poétiques, dans la même veine que Kate Bush.
Élégante, plus sombre et pourtant brillante, Birdy réussit à changer sa musique pour explorer un autre genre, un autre univers. Le résultat est un superbe album avec des titres forts comme « Paradise Calling », « Your Arms » ou encore « Tears Don’t Fall ». Audacieuse évolution, qui fait en grande partie table rase du passé.
Explorer, expérimenter, essayer de nouvelles choses vers une vraie voie. Ne pas s’endormir sur ses lauriers pour définir les multiples nuances d’une nouvelle identité est une marque d’abnégation et d’intelligence, surtout lorsqu’on cherche à révéler son soi propre dans une mis à nu actuel. Un portrait intime auréolé de bleu nuit bouleversant, submergé d’un bain de lumière aveuglant !
L’un des opus les plus fascinants de Birdy, peut être même son meilleur album, la suite nous le dira…