THE GENTLEMEN de Guy RITCHIE.

Affiche

Allez Matthew, balance ton swing !
« When the lion is hungry, he eats ». Cette sentence, c’est une des répliques de Matthew McConaughey que j’avais déjà retenue en visionnant la bande annonce de ce polar noir à l’humour implacable, et c’est bien de cela dont il s’agit, le lion est affamé et il n’est pas content.
Très vite le ton est donné, le décor planté. Chesterfield de rigueur, atmosphère fumée au scotch, cigares, flingues à gogo, et une bande de voyous de grand chemin so stylés prêts à en découdre jusqu’à ce que mort s’en suive, car ils ne pensent qu’au pognon et ils vont nous en servir la démonstration. Quant au lion, va juste pas falloir le titiller trop longtemps.
Matthew McConaughey campe ici un baron de la drogue qui décide de se retirer et de vendre ses multiples affaires, mais les choses ne vont pas se passer comme prévu… Dandy sapé de tweed, costard-cravate, il détonne, cartonne, bastonne. Je ne suis pas surprise par son jeu d’acteur, je suis bluffée. Tous ses rôles, selon ma propre opinion, lui vont à ravir, ses costumes sur-mesure également. Il ne m’a jamais déçue et encore une fois il est plus qu’impeccable dans ce film de gangsters. Il a ce don incroyable d’accaparer tous ses personnages, de les habiter, et celui-là encore est divinement maîtrisé. En écrivant ces derniers mots, des images du film Dallas Buyers Club me reviennent à l’esprit et je me dis : « Wahouuu Matthew, you’re so fucking special ! ».
Mais cela ne s’arrête pas là, car la distribution est aux petits oignons, canon, remarquable, oserais-je ajouter. Jeremy Strong et Hugh Grant ont particulièrement attiré mon attention, ils sont justes et surprenants, car j’avoue que je n’attendais pas du tout Hugh Grant dans ce registre qui lui correspond parfaitement, il est excellent. Jeremy Strong, quant à lui, a ce côté antipathique et tête à claques que l’on a envie de détester, mais ce jeu lui sied si bien qu’au final, on ne peut qu’apprécier la performance d’acteur.
Je n’ai pas vraiment d’avis sur Colin Farrell en général, mais je dois dire que ce rôle d’adulescent méchant lui colle aux baskets comme sa bande de jeunes rappeurs/racailles inconstante et inconsciente.
The Gentlemen offre une mise en scène ingénieuse, des décors somptueux, une ode à la weed, un défilé de dandys/dealers mené tambour battant par un Matthew McConaughey impitoyable. Un rythme effréné, une chasse infernale au pognon, l’ensemble agrémenté de gags décapants et débiles, une bande son rock à souhait, un casting 5 étoiles extravagant et d’une élégance sans pareille, invitent à la distraction.
Alors, si vous appréciez les histoires à tiroirs, les films de voyous magnifiques et l’humour noir, vous aimerez forcément The Gentlemen.

Pour habiller ce polar bourré de testostérone, j’ai choisi « That’s Entertainment », de THE JAM, un des morceaux présents sur la bande originale du film !

https://youtu.be/m-H0uIH5HHQ

Guy RITCHIE est un réalisateur, producteur, scénariste britannique.
Il a réalisé de nombreux films dont Snatch, Revolver, Arnaques, crimes et botanique, Sherlock Holmes, et Rock n rolla, entre autres.

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