L en Chansons

Raphaële Lannadère, auteure-compositrice et interprète dite L a sorti Chansons le dernier jour de février 2018 sous le label Totoutard (Tôt ou tard est un nom venant de Jacques Higelin quand même !) comme Shaka Ponk, Vianney, Cat on Trees etc. un album où on peut de nouveau voir qu’L est un diminutif non minimaliste. 

La pop acoustique se fait rejoindre au fil des titres baignés de poésie par de l’électro samplé, du synthé vintage. 

Une orchestration fluide comme ‘‘La Meuse’’ sillonne les origines de la voix d’L. On croirait presque entendre une réponse à des remarques entendues de l’empreinte d’un lieu sur le Moi en voix de l’être.

(c) OJOZ

‘‘Ton Enfance’’, ‘‘Tant Pis’’, ‘‘Ta Ville’’, ‘’Tempête’’, ‘‘Tu Dors’’ la répétition de la dentale initiale < t > a pour effet de transporter déporter le sujet vers l’objet « Tu » et d’en faire un album inter-intimiste qui s’exprime de lui-même ou interroge indirectement.

La figure de style de l’allitération consiste en la répétition d’une ou plusieurs consonnes au sein d’un même vers ou phrase pour conférer un effet rythmique, renforcer ou redoubler ce que représente le signifié au niveau du son et des syllabes accentuées. Liant ainsi le son au sens les caractéristiques ou qualité d’un objet renforce la teneur et la portée sur celui a qui est destiné le propos.

L’écrin de l’album Chansons conserve des thématiques telles que la temporalité, la liberté, la mélancolie qui se termine en espoir (‘‘Tant Pis’’). Des chants qui distillent des préoccupations sous formes d’espoirs et d’affectations jonglant avec le temporel. 

L

La voix douce et expressive d’L affecte une légèreté au temps de l’opus allant de l’enfance à l’âge adulte et sa transmission d’expérience (”Ton Enfance”). Les quatre volontés, affinité et affects d’une narratrice en voix à danser sur les cordes orchestrales et de la harpe produites et arrangées par Clément Ducol et Maxime Le Guil.

 Le titre ”Laisser Passer” laisse place à des morceaux plus lancinants sans tomber dans la mélancolie de beaux textes sans espoir. Un violoncelle-voix en live intense et tonique à la fois :

Un certain côté vintage du synthé mêlé aux cordes du violon répondant dialoguant avec le grain de la voix sans âge qui chante en parlant d’L (‘’Vertige’’) dans un chant de questions apparentes sans en être vraiment en constatation. 

Le temps L le rappelle pour le fixer à jamais le temps d’une chanson, en cordes voix, Le morceau  ”Orlando” est une ode à la gayté et une injonction à la liberté sur fin gospel. C’était le 12 juin 2016 mais de là à y entendre référence à d’autre attentats à la vie il n’y a qu’une voix comme le Negresco de ‘’Ta Ville’’.

La liberté pour thème filant prend les teintes de la vocalité d’une chansonnière, après la liberté d’être la liberté de faire en paroles dans le morceau ‘‘Ne me Libérez Pas’’. 

Le lieu qui façonne à son image et autre, est repris dans ‘‘Ta Ville’’, Paris qui enchante et se pare du corps des gens et se maquille de leurs apparats. 

Ce tout résulte en des Chansons habitées par une des intrumentations parlantes, avec adjonction de sons samplés réhaussant par contraste l’acoustique résonance d’instruments traditionnels. Un véritable bain de plaisance sonore. 

Un jardin de silence, spectacle musical de Raphaële Lannadère

Récemment, Raphaële Lannadère était en tournée avec le spectacle musical Un jardin de silence qu’elle a conçu et interprète sur des chansons originales de Barbara, une mise en scène de Thomas Dolly et mise en musique de Babx. 

https://www.facebook.com/L.raphaele.lannadere/

 Vanessa Memento Maury