D’abord. L’Aéronef hors les murs-« les belles échappées » qu’ils dénomment ça dorénavant- on en redemande : loin du cube de béton lillois –vomitorium sonore !- on peut enfin écouter et entendre !!!
Ensuite. Kas Product…
Qu’en attendre en 2023 ?
A priori pas grand-chose quand on ne suit pas (plus que ça ….) la vague(lette) des groupes des early 80’s qui tentent de surfer sur la nostalgie des uns et sur la mythologie dont d’autres s’abreuvent.
Qu’on s’entende bien : Kas Product je les ai découverts dès 1981 grâce à mon frère. Il avait ramené de sa 1ere permission –ce qu’on appelait le service militaire- le 45 tours « Mind » et puis encore en version maxi « Nag, nag, nag » de Cabaret Voltaire et aussi « New Kind of Man » de John Foxx.
Cold wave ?
Quand Mona Soyoc dès ces 1ers titres faisait fondre la banquise !
De fait, comme Obélix j’étais tombé dans une marmite. Celle-là bouillonnante du post punk-new wave-industriel…. Toutes ces étiquettes qu’on a accolées à ces 1ers de cordée. Et à ceux qui les suivirent… Mais on se rendit vite compte que tenter d’écouter plus long qu’un maxi 45 tours de « Guerre Froide » (par exemple) devenait aussi éreintant que se risquer à franchir une face complète d’un LP de reggae…. Einsturzende Neubauten mis à part. Et les 2 premiers albums de KP aussi : 81-83…. Comme pour combler un peu du vide entre la fin du divin Marquis (de Sade. N’est-ce pas !) et le 1er album (40 ans déjà !) de Marc Seberg.
Il y a quelques fois des claques qui se perdent. Certains diront.
(Fort justement).
Celle prise la soirée du vendredi 23 juin dans l’ enceinte surchauffée format salle des fêtes pour la venue de Kas Product Reload dans la région lilloise en fait preuve.
Et tendre la joue droite.
Chaud devant.
Chaud dedans.
Et chaud dehors aussi.
D’ailleurs, à la fin du concert plus une goutte de bière à la pompe. Ne restait plus que 2 canettes d’Affligem (beurk) dans le frigo derrière le comptoir du bar. La faute à Mona Soyoc splendide plante carnivore qui persiste à provoquer l’incendie qu’attise l’électronique de Thomas Bouetel.
Quant à Pierre Corneau… que dire ?
D’abord, joue-t-il d’une basse qui a raflé une corde supplémentaire (et il en a plus d’une à son arc le bougre !) ou bien d’une guitare, qui en a perdu une ? (Tricotant façon dentelle mancunienne pour rhabiller l’ensemble « very fashionable »)
Chronique et photos : Jean-Luc Galus