CITY CALM DOWN A LÂCHÉ LES WOMBATS-VAPEUR !

Rares sont les groupes qui agrègent autour d’eux un si flatteur engouement avant même de débarquer en Europe. C’est le cas du quatuor post-punk/électro City Calm DownJack Bourke (chant, guitare), Sam Mullaly (claviers), Jeremy Sonnenberg (basse) et Lee Armstrong (batterie) -, originaire de Melbourne, qui s’invitera au Supersonic le mercredi 2 octobre.

Intrigués, nous avons investigué auprès de notre amie aussie Sussi Mallon sur place : « À leur début en 2008, le groupe s’est produit sur la scène underground mais ils ont su très rapidement conquérir une audience indie plus large, grâce à leurs indéniables prouesses scéniques, la voix singulière de Jack Bourke et les sonorités sombres de leurs deux premiers albums (In A Restless House en septembre 2015, Echoes In Blue en avril 2018), aux influences allant de Joy Division à The National ».

Une ascension que confirme sans ambages François Tannouri (batteur de Los Dominados) : « C’est un super groupe avec de supers albums. Ils ont tourné un peu partout en Australie, à Melbourne, Sydney, Perth, Adelaïde… aux côtés des britanniques d’alt-J et CHVRCHΞS notamment, et leurs concerts sont très souvent sold-out ».

Un frémissement overseas qui s’accompagne des louanges enthousiastes de la part de la presse internationale (NME, Rolling Stone, Clash, The Independent…) et d’un parterre de (nombreux) fans conquis.

City Calm Down, c’est “un tourbillon hédoniste de bien-être émotionnel”, selon le blog Scientists of Sound.

Du plaisir et du bien-être émotionnel ? Hum ! De tels propos laudateurs ont quoi intriguer le chroniqueur curieux et avide de découvertes, a fortiori s’ils proviennent du lointain continent océanien.

Et en effet, dès la première écoute de leur nouvel LP, Television (sorti le 23 août 2019 sur le label indépendant I OH YOU), force est de constater que City Calm Down a cette fois lâché les wombats-vapeur et fait exploser le plafond de verre.

Sous la houlette du producteur Burke Reid (Courtney Barnett, DZ Deathrays, Julia Jacklin) le quatuor est à l’évidence sorti de sa zone de confort (conformisme ?) : les dix nouveaux morceaux taillés pour les stades sont sans conteste plus rapides, plus directs et plus accrocheurs que les productions précédentes.

La voix de baryton du frontman Jack Bourke explore de nouvelles contrées, les guitares sont mises en avant et le saxophone et le piano ne sont pas en reste.

« Les fans de la première heure seront surpris par le brusque changement de direction sur le nouvel album Television » souligne Sussi Mallon. « Le soleil a percé à travers les nuages, avec des chansons éclatantes et enjouées qui devraient donner plus d’ampleur à leurs concerts live ».

Souvent comparé à The National, c’est à se demander si City Calm Down n’a pas déjà surpassé le quintet de l’Ohio. On leur promet sans coup férir un avenir radieux sous les meilleurs auspices, de Beaune ou d’ailleurs.

Un avis que tempère Sussi : « Ma seule critique est qu’il leur manque un ingrédient magique… une dose de danger (sic). Jack Bourke devrait passer un week-end en compagnie de Keith Richards ou Nick Cave, alors ils pourraient devenir vraiment géniaux ! ».

Qu’à cela ne tienne, nous aurons très bientôt l’occasion d’en jauger par nous-mêmes car le groupe entame le 25 septembre une tournée européenne de onze dates (save the date, ils seront au Supersonic à Paris le mercredi 2 octobre, une belle et sûrement dernière occasion de les voir dans une salle avec une jauge inférieure à 250), avant une série de concerts printaniers dans toutes les grandes villes australiennes, dès le 11 octobre au Manning Bar de Sydney.

Alechinsky.

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