SOUTENEZ : THE HOUSE WE LIVE IN

La conviction a un But, le Soutien est une conviction ! Un projet ambitieux mêlant écologie et musique demande votre attention et surtout votre soutien. Le collectif Bravery in Battle a lancé un financement participatif afin de finaliser l’aboutissement de leur projet proposant la première expérience scénique, musicale et visuelle qui pense le monde de demain, intitulé « The House We Live In« .
Un voyage musical au cœur des enjeux environnementaux majeurs qui a déjà récolté plus de 80% des fonds nécessaires. Maintenant au plus proche du but un effort est encore nécessaire pour que celui-ci puisse voir le jour.

The House We Live In est un spectacle musical et vidéo qui aborde les questions environnementales d’une manière nouvelle, poétique. Conçu à partir d’interviews inédites et “musicalisées” de personnalités engagées en faveur de la planète, The House We Live In associe des points de vue scientifiques, économiques, philosophiques et politiques pour proposer une nouvelle vision de notre avenir sur la Terre. Tout cela fabriqué de A à Z par un groupe de musique ? Oui, c’est inédit.

Bravery in Battle
Fondé en 2010 par le compositeur Paul Malinowski, Bravery in Battle produit une musique pleine d’énergie et de mélancolie, très cinématographique, qui évolue ente post-rock, ambiant et musique orchestrale. Aussi à l’aise avec des sons très saturés que des instruments acoustiques (cordes, cuivres, cloches…), le groupe a collaboré avec des ensembles prestigieux comme l’Orchestre Philharmonique et la Maîtrise de Radio France.

Déjà joué en concert à plusieurs occasions sous forme de work-in-progress (Nuit Blanche, tournée en Chine, Festival Climax…), nous souhaitons maintenant finaliser le spectacle et le prolonger au moyen d’un livre avec photos (incluant un CD et un DVD) et d’un disque.

Toutes les infos sont ici : ulule.com/thehousewelivein/

De 2015 à 2019, le projet a rencontré, interrogé et filmé 8 personnalités de premier plan engagées pour la planète.

A l’origine du morceau « Commons », une rencontre marquante avec Vandana SHIVA, figure mondiale de l’éco-féminisme

« Vandana Shiva est notre héroïne depuis de nombreuses années. Son charisme, son activisme impeccable, sa pensée : nous admirons tout chez elle. Et c’est une grande communicante. Nous avons donc pris contact avec elle via sa fondation. Le projet étant radicalement différent de tout ce qu’elle a déjà fait, il a piqué sa curiosité. nous avons réussi à la rencontrer à Florence en Italie.
Lors de l’interview, nous avons été très impressionnés par sa capacité à montrer les connections cachées entre des enjeux apparemment séparées. Et par son sens de la formule. Elle est extrêmement cultivée et, de part sa formation scientifique (elle est docteur en philosophie des sciences), fait preuve d’une grande rigueur dans ses raisonnements.
Sa voix s’est montrée l’une des plus agréable et facile à musicaliser : elle couvre une très grande tessiture et est très mobile. Cela confère à ses mélodies un caractère varié et musical.
Nous avons abordé avec elle les liens entre humanité et nature ainsi que la dimension politique des Communs. Notre époque ne voit de la richesse que dans la propriété. Une chose doit être possédée pour prendre de la valeur. Mais les Communs, c’est tout le contraire. La richesse vient justement de la gratuité et du caractère partagé et collectif des ressources, à l’opposé de la mise sous brevet du vivant, généralisé dans l’industrie agro-alimentaire. »

S’agissant de la vidéo, nous voulions faire l’interview face caméra, pour qu’il soit plus direct et saisissant, et sur fond noir pour isoler le sujet, souligner sa présence, sa singularité. L’idée du clip nous est venue très rapidement. Nous sommes fascinés depuis longtemps par les images en perspective verticale (« Bird’s View » ou « God’s View »). Lors des mouvements de caméra, on a en permanence la surprise de ce qui va entrer dans le champ. Et l’impression créée, au delà de la simple beauté des images, est celle d’une humanité à la fois minuscule et toute puissante, un sentiment de détachement mais aussi de discernement car le point de vue proposé n’est jamais expérimenté par les humains dans la vie réelle. On a l’impression d’être la main du destin contemplant les humains.
Nous avons donc appris à piloter des drones et avons cherché des points spécifiques capables de produire des images stupéfiantes de notre monde. »

Bravery in Battle a joué aux Festivals Métis, Climax, à la Nuit Blanche, a été diffusé sur France Musique et chroniqué dans Libération. Le groupe écrit lui-même toutes les parties d’orchestre et de choeur.

« The House We Live In » est leur 1er album (sortie printemps 2020).

 

Vandana SHIVA – Commons (VO)
Because we live in an interconnected world,
and human society depends deeply
on what nature gives us,
all societies which have thought of human welfare
and the public good
have always
defined,
managed,
protected,
renewed
the Commons.
Since the Commons support the common welfare,
their enclosure, their privatization, their grabbing
is the basis of poverty.
Poverty isn’t the original state
in which societies are.
Poverty is the result
of exploitation,
privatization and enclosures of the Commons.
They could be the Commons
that were the pastures,
the Commons that were the fields,
the Commons that were the forests,
the Commons that are the seeds,
the Commons of biodiversity,
the Commons of the culture of sharing and caring
that goes with seeing our seeds as Commons.
And as we turned plants
into commodities
that are treated as
private property
or intellectual property,
because these are connected to royalty collection,
we get a shrinkage from the 10,000 species
that have sustained the human diet
to a few hundred
and now just four :
corn, canola, soya, cotton.

SHIVA – Les Communs (VF)
Parce que nous vivons dans un monde interconnecté
et que les sociétés humaines dépendent profondément
de ce que la nature leur prodigue,
toutes les sociétés qui se sont soucié du bien-être humain
et de l’intérêt public
ont toujours
défini,
administré,
protégé
et renouvelé
les Communs.
Puisque les Communs sont le fondement du bien-être commun,
leur enfermement, leur privatisation, leur saisie
est la base de la pauvreté.
La pauvreté n’est pas l’état originel
des sociétés.
La pauvreté est le résultat
de l’exploitation,
de la privatisation et de l’enfermement des Communs.

Les Communs,
ce sont les prés.
Les Communs, ce sont les champs.
Les Communs, ce sont les forêts.
Les Communs, ce sont les semences.
Les Communs, c’est la biodiversité,
Les Communs, c’est la culture du partage et du soin
qui se développe quand les semences sont des Communs.
Et, comme nous avons transformé les plantes
en marchandises
considérées
comme de la propriété privée
ou de la propriété intellectuelle,
parce qu’elles sont soumises à la collecte de royalties,
nous sommes passés de dix mille espèces
qui composaient le régime alimentaire des hommes,
à quelques centaines
et maintenant seulement à quatre:
le maïs, le colza, le soja, le coton.

Lien pour le financement participatif (en cours jusqu’au 11 décembre) :
ulule.com/thehousewelivein/

Site web de Bravery in Battle https://braveryinbattle.org/
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