S’il y a un show parmi les shows à voir en cette année 2019, celui de Matthieu Chedid est fortement recommandable !
-M- « Lettre infinie » ne m’avait pas forcément séduit, mais comme j’aime apprécier la dimension d’un artiste aussi pas son jeu de scène et que deux dates se présentaient à moi (Rennes et Nantes), j’ai voulu tenter le coup !
Il nous présente un spectacle en forme de Rémy BRICKA du futur, seul sur scène, enfin… presque ! Accompagné de ses guitares fétiches et de -M-achines étranges qui semblent tout droit sorties de l’imaginaire de Isaac Asimov !
Non, non, vous ne rêvez pas (!!!) lorsqu’il vous présente ses compagnons de jeux : deux Robots Batterie gigantesques de 4 mètres de hauteur et un piano automate !
Permettez-moi un petit aparté technologique !!
Nous le savions déjà. L’évolution est sans limite alors que les intelligences artificielles sont désormais capables de composer de la musique. C’est le cas de Aiva. l’algorithme inventé par Pierre Barreau, ingénieur français capable, en 24 heures, de produire une pièce de trois minutes, et ce, dans n’importe quel style musical.
Des robots musiciens, il en existe d’autres : citons Shimon, robot auteur-compositeur-interprète, qui joue du xylophone africain à résonateurs, un instrument complexe pour les humains puisqu’il demande de manier quatre baguettes avec deux mains seulement.
Le robot serait-il donc devenu plus créatif que l’homme ? Je n’en crois rien !
« Un robot n’est pas tout à fait une machine. Un robot est une machine fabriquée pour imiter de son mieux l’être humain. » disait Asimov.
Bref, revenons à nos -M-outons !
Le spectacle que Matthieu Chedid nous propose est bien différent d’un homme-orchestre high-tech boosté à la sauce Spielberg !
Affublé de nos lunettes 3D, des effets spacieux et spéciaux sur écran géant nous assaillent tout au long du show. Des océans de M-égalomanie bienveillante accompagnent l’ensemble.
Les talents de musicien de -M- sont principalement mis en avant avec de longues performances musicales à la guitare et à la batterie. Ce n’est pas Thurston Moore ou Jimmy Page mais il s’en approche très agréablement.
Le chanteur va crescendo d’exultations en exultations, embarquant le public dans son univers poétique. Tantôt en jouant la carte émotion avec un duo piano-voix, accompagné par sa sœur Nach qui a ouvert les deux soirées. Tantôt en invitant une petite fille à l’accompagner sur un tour de piano roulant au milieu de la foule. Le tout accompagné de l’harmonica d’un certain Greg Szlap.
M sait mettre le public en émoi, le sollicitant à l’accompagner sur les titres qui ont fait son succès. (Qui de nous deux , Est-ce que c’est ça?, Onde sensuelle, Mojo, Machiste, etc…). La jubilation des 5000 spectateurs présents augmente encore d’un cran. Mais l’euphorie atteint son paroxysme lorsqu’il invite une poignée d’élus chanceux à le rejoindre sur scène pour un final -M-émorable…
L’artiste Matthieu Chedid sur scène était finalement bien un humain, fait de sentiments palpitants, émouvants, motivants, vivant la scène infiniment…
Une performance d’un show en haute illusion… -M-agique !
« Les choses n’ont pas besoin d’être vraies, du moment qu’elles en ont l’air. » Isaac Asimov, Le Cycle de Fondation (1953)
StefArzak