Electric Spanish, combo franco-portoricain, nous balance leur premier EP nommé “Obstacles” et je vous assure qu’il frappe très fort. Leur musique d’une immense spontanéité est un condensé de surf-rock et de garage-pop d’un dynamisme impressionnant, balayant tout sur son passage tout en vous mettant la banane ou la frite selon votre préférence sucrée ou salée. On ne résiste pas à taper du pied sur leurs rythmiques tapageuses aux riffs acérés tant leur approche déborde d’idées excellentes. Pleins d’intensités et de compositions abouties, les 6 titres de ce 1er opus en font une belle découverte à suivre absolument de très près. Je les ai interrogés sur leur périple musical et leur vision créative en général. Voici donc l’histoire d’Electric Spanish…
Pouvez-vous nous revenir sur l’origine d’Electric Spanish ?
Electric Spanish est un projet qui s’est formé en 2022 autour de Carlos et Emmanuel, les deux compositeurs.
On s’est rencontré vers 2017 dans des scènes ouvertes, un rendez-vous important des musiciens amateurs parisiens.
Assez vite on a commencé à jouer ensemble, plutôt pour d’autres musiciens, mais on a compris que nos compos étaient complémentaires et qu’on avait quelque chose à s’apporter mutuellement.
On a donc naturellement décider de monter notre projet à nous.
Après divers line up et la période des confinements le groupe s’est solidifié et on commencé à enregistrer nos morceaux et faire nos premières
scènes à Paris.
Quel était le point de départ créatif qui vous a guidé pour faire votre nouvel EP “Obstacles” ?
L’EP est à la base une collection hétéroclite des morceaux qu’on avait déjà avant le groupe et d’autres qu’on a ajoutés pour constituer notre répertoire.
On aborde souvent des thèmes existentiels et nos morceaux traduisent sous différentes formes nos expériences ou nos sensations.
Et d’un point de vue esthétique, on peut dire que c’est du rétro modernisé.
Emmanuel est un guitariste blues et jazzy à la base tandis que Carlos a plutôt un son 90s / new wave.
La fusion des deux donne des morceaux comme Middle class ou Strangers sur l’Ep où ces deux pôles d’influence se côtoient.
La plupart des groupes aujourd’hui semblent essayer de coller à un style de chanson ou un son particulier, nous au contraire on a plutôt fait le choix de ne pas choisir et l’Ep est diversifié (morceaux nerveux, pop dansante, ballades) sans pour autant que ça nuise à la cohérence.
C’est quelque chose auquel on tient, sinon on s’ennuierait et le public aussi sans doute.
Comment s’est passé l’enregistrement et avec qui avez-vous travaillé pour l’enregistrer ?
Les enregistrements pour l’Ep ont mis du temps à se finaliser d’où le titre « Obstacles » .
Mais le gros des pistes étaient déjà achevé bien avant que l’Ep ne sorte !
Le tout a été enregistré chez Manu dans une cave aménagée en home studio.
Et le mix a été réalisé par notre ami Liam qu’on a rencontré sur la toile alors qu’il était encore étudiant ingénieure son.
Aujourd’hui il a fondé Guppy records et c’est un peu notre 5e membre de l’ombre !
D’ailleurs il a enregistré la plupart des drums de l’Ep.
Plein de rythmes frénétiques cet EP est une invitation à la fête, à la danse en solo ou à plusieurs. Globalement quelles sont vos sources d’inspirations musicales et vos influences ?
Comme on disait précédemment les inspirations du groupe sont multiples et on essaye dans chaque morceau de croiser les influences.
Dans Electric Spanish vous pourrez retrouver une base surf rock agressive et être surpris par un pont 70s psychédélique à la Pink Floyd ou Led Zep.
Black Jacket est un morceau plus pop avec un son post punk.
Different song est une ballade assez Beatles/Beach boys dans l’esprit.
Dear Jenny ce serait plutôt de la pop 60s mais accélérée à la Ramones…etc.
On expérimente en permanence avec pour objectif de ne jamais refaire deux fois la même chanson.
Au delà de la musique, il y a aussi dans vos chansons un propos où le fond et la forme se répondent. Que cherchez-vous à transmettre, à exprimer dans vos chansons ?
On n’a pas de message spécifique à faire passer mais certains thèmes reviennent jusque dans le titre de l’EP !
On cache sans doute une certaine mélancolie en nous qui peut prend facilement le dessus quand on rencontre des difficultés, et nos chansons portent un message de combativité.
On s’inspire le plus souvent de notre propre vécu et écrire une chanson ça aide aussi à penser, à prendre du recul.
Ce qu’on aimerait transmettre c’est probablement l’idée que les difficultés sont inévitables mais qu’on en fait ce que l’on en veut.
Soit on s’écrase, soit on se relève et on les transforme en quelque chose de joyeux et qu’on peut partager.
Le meilleur exemple c’est le tournage de notre premier clip cette année…un vrai bordel, une tonne de stress, on a failli abandonner plusieurs fois mais au final, on en est super content
et il n’aurait probablement pas la même valeur pour nous si on n’avait pas tant galéré.
J’ai entendu dire que vous étiez un groupe à ne pas rater sur scène. Quel est votre rapport avec le live ?
Vous êtes bien renseignés !
Oui, si on fait tout ça c’est pour être sur scène avant tout.
C’est vraiment ce qui nous drive et c’est aussi là qu’on donne le meilleur.
C’est toujours une immense joie de jouer notre musique en live et c’est l’occasion d’avoir des retours directs, de rencontrer d’autre artistes.
On a eu beaucoup de travail récemment avec la sortie de l’EP, le clip, la live session, le nouvel album à venir… Et retrouver la scène c’est la récré !
Notre release au Supersonic en janvier nous a fait beaucoup de bien et toutes les dates depuis ont été fantastiques.
On espère faire un maximum de concerts cette année !
Quelles sont vos prochaines dates ?
La prochaine en vue c’est le 16 mars pour la soirée BOOM records à Montreuil !