FORD MUSTANG OU L’ELEGANCE DU HARRISON

Un coup de foudre ne s’explique pas. Vous regardez les affiches publicitaires alors que le métro peine à s’engouffrer dans un tunnel synonyme de correspondance et, soudain, le regard. Juste à quelques mètres de vous, au dessus  d’un livre entrouvert, deux yeux immenses qui vous scrutent. Sourire timide, embarrassé. Connexion. Mais inter-connexion. Plus de place pour la parole, abandonnés les émois et les transports amoureux et en commun. Vous sortez, elle reste.  Une page se tourne, une autre s’entrouvre.Le coup de foudre!
Celui qui vous saisit, vous met les poils au garde-à-vous (si tu ne m’aimes pas, prends garde à toi!) et vous empoisonne. Celui qui vous fait prendre des douches froides tardivement, vous électrise, vous rend addict à chaque petite formule, chaque petit détail, chaque parole prononcée.
Prise et Emprise.
Le tonnerre sur Terre!
Oui, Le coup de foudre, mon Ami(e).

Mon premier fut d’ordre cinématographique. Comment expliquer un tel engouement, une telle passion pour un acteur, depuis tant d’années? Harrison Ford. L’Homme au Fouet. Le mercenaire d’une galaxie lointaine, très lointaine, le détective du futur.Ces personnages iconiques ont marqués l’Histoire du Cinéma et de la Pop-Culture, certes, mais, pour moi, Harry… c’est un peu plus que l’image héroïque et réductrice à laquelle on le cantonne bien trop souvent.
Il y a, effectivement, des détails qui ne trompent pas: une désinvolture, une assurance, un sourire en coin, une voix grave, un sex-appeal et, surtout, une personnalité attachante. De celle qui vous fait croire en une figure paternelle indestructible et rassurante. De celle qui vous protègera toute votre Vie, comme une petite voix vous susurrant :” I’ve got a bad feeling about this but…. “. Mr Cool bienveillant . Un fervent démocrate pour qui l’écologie n’est pas une posture politique mais un véritable engagement. Un Héros du quotidien

Et le Cinéma, dans tout ça?
A l’instar d’un Gabin ou d’un Ventura outre-atlantique, Harrison Ford impose, depuis toujours, sa présence et son charisme sans effort, l’air de rien, et consume la pellicule par la grâce d’une nonchalance maîtrisée.
Mais le Golem possède des failles.
Derrière cet aplomb et cette gueule d’Amour cassée se cachent des subtilités, des interstices où se love la plus grande fragilité.Une voix brisée, un regard perdu, une colère dévastatrice… des sentiments exprimés avec tant de justesse que notre empathie pour le personnage qu’il incarne s’en voit décuplée. Et nos émotions mises à nu. Du Grand Art.Je sens poindre le doute à la lecture de ces quelques lignes…?”Mec, t’as la quarantaine rugissante, t’es d’une autre planète! Dorénavant, il faut compter sur Vin Diesel.  Réveille -toi, c’est loin, les années 80!”.Ce à quoi je rétorque:
“Holà! Il ne faudrait pas confondre figures de l’entertainment et acting pur et dur! Je te parle d’interprétation, mon jeune ami.”
Pour appuyer mes dires et faire taire les faux septiques, je m’appuierai sur quelques exemples où le talent d’interprétation de ce Géant d’Hollywood prouve qu’il est bien plus qu’une Star: un acteur d’exception.
Le Fugitif.Le Dr Richard Kimble sauve d’une mort certaine un enfant dans le couloir bondé d’un hôpital. 
Cette manière de tenir une radio, d’ausculter un patient…
La compréhension et la compassion exprimés dans un seul regard. Aucun doute quant à son investissement préalable proche de l’Actor Studio. Harrison Ford ,”Monsieur Tout le Monde” à la classe sereine, est dans l’incarnation. Less is More, my friend.

Oui, Le coup de foudre, mon Ami(e).
Mon premier fut d’ordre cinématographique. Comment expliquer un tel engouement, une telle passion pour un acteur, depuis tant d’années? Harrison Ford. L’Homme au Fouet. Le mercenaire d’une galaxie lointaine, très lointaine, le détective du futur.Ces personnages iconiques ont marqués l’Histoire du Cinéma et de la Pop-Culture, certes, mais, pour moi, Harry… c’est un peu plus que l’image héroïque et réductrice à laquelle on le cantonne bien trop souvent.
Il y a, effectivement, des détails qui ne trompent pas: une désinvolture, une assurance, un sourire en coin, une voix grave, un sex-appeal et, surtout, une personnalité attachante. De celle qui vous fait croire en une figure paternelle indestructible et rassurante. De celle qui vous protègera toute votre Vie, comme une petite voix vous susurrant :” I’ve got a bad feeling about this but…. “. Mr Cool bienveillant . Un fervent démocrate pour qui l’écologie n’est pas une posture politique mais un véritable engagement. Un Héros du quotidien
Et le Cinéma, dans tout ça?
A l’instar d’un Gabin ou d’un Ventura outre-atlantique, Harrison Ford impose, depuis toujours, sa présence et son charisme sans effort, l’air de rien, et consume la pellicule par la grâce d’une nonchalance maitrisée. 
Mais le Golem possède des failles.
Derrière cet aplomb et cette gueule d’Amour cassée se cachent des subtilités, des interstices où se love la plus grande fragilité.
Une voix brisée, un regard perdu, une colère dévastatrice… des sentiments exprimés avec tant de justesse que notre empathie pour le personnage qu’il incarne s’en voit décuplée. Et nos émotions mises à nu. Du Grand Art.
Je sens poindre le doute à la lecture de ces quelques lignes…?
“Mec, t’as la quarantaine rugissante, t’es d’une autre planète! Dorénavant, il faut compter sur Vin Diesel.  Réveille -toi, c’est loin, les années 80!”.
Ce à quoi je rétorque:
“Holà! Il ne faudrait pas confondre figures de l’entertainment et acting pur et dur! Je te parle d’interprétation, mon jeune ami.”
Pour appuyer mes dires et faire taire les faux septiques, je m’appuierai sur quelques exemples où le talent d’interprétation de ce Géant d’Hollywood prouve qu’il est bien plus qu’une Star: un acteur d’exception.

Le Fugitif.
Le Dr Richard Kimble sauve d’une mort certaine un enfant dans le couloir bondé d’un hôpital.
Cette manière de tenir une radio, d’ausculter un patient…
 La compréhension et la compassion exprimés dans un seul regard. Aucun doute quant à son investissement préalable proche de l’Actor Studio. Harrison Ford ,”Monsieur Tout le Monde” à la classe sereine, est dans l’incarnation.Less is More, my friend.

Witness.
Peter Weir offre à ses deux protagonistes une scène incandescente de rupture.Terreur muette. Souffrance incommensurable. 
The Sound of Silence.

42
Injustement oublié des Oscars, Harrison Ford-littéralement métamorphosé pour le rôle de Branch Rickey- délivre un message anti raciste puissant et nous offre une interprétation sidérante.Une saine colère. Un jeu tout en puissance.
Un seul mot: “WOW!”

Blade Runner 2049
Philip Marlowe post-apocalyptique, Harrison Ford synthétise l’essence même de son jeu en une scène mythique.
Attitude rock, regard goguenard, dialogues soutenus, indolence et indocilité: tout y est et tout est dit.Un uppercut.
Ryan Gosling, partenaire idéal, s’en souvient encore.

Adaline
Pas d’effets de manche ou de tour de passe-passe. Pas de tic de jeu. Juste l’intensité du moment.Et une générosité totale vis-à-vis de ses partenaires.
William Jones retrouve son Amour de jeunesse et perd pied.Le cœur en miettes.
Et nous avec.

Harrison Ford est une légende vivante. C’est indéniable.
Mais pour les cinéphiles de ma génération, il est d’avantage.La preuve vivante d’un Cinéma qui puise son héritage dans le “Nouvel Hollywood”  sans renier le divertissement haut de gamme. Qui privilégie des structures narratives fortes au service de personnages résolument Humains. Populaire et galvanisant.
Ajoutez à cela une élégance naturelle  (avec James Cagney, Humphrey Bogart en ligne de mire …) et un choix porté sur des films grand public et néanmoins personnels…et vous comprendrez mon attachement.J’ai tenté d’expliquer l’inexplicable.
Que puis-je ajouter?
Harrison Ford est une étoile dans la Nuit. Mon moteur. Mon père et repère. Ma balise balèze. 
Mon inspiration. Ma respiration. Mon Saint-Graal.


John Book 

Photos de couv DR