BhamsaDuta nous dévoile son clip « Nabis », extrait de sa mixtape « Ça N’a Aucun Sens – Partie 1 », magnifiquement illustré par des jeux d’ombres et de lumières, caressant gracieusement le corps en danse et en transe !
Nous retrouvons nos amis PaulEtMickeyProd à la production, en collaboration avec Anne Sophie Brunet au montage et aux arts graphiques et numériques !
Le son est travaillé avec des effets qui le rende très aérien dans l’ensemble, avec en parallèle une rythmique sombre et solide. En dehors de l’aspect sobre et de la beauté perceptible dans le timbre de voix et dans les images aux mouvements mystérieux, je retiendrai avant tout le texte au sens profond qui dégage à lui seul une atmosphère bien singulière !
Baptiste alias BhamsaDuta l’explique ainsi :
« Nabis, c’est l’ombre dont on cherche à s’éloigner avant qu’elle ne vienne nous priver de toute lumière intérieure ou extérieure. C’est l’addiction dont on cherche à se débarrasser quand elle revient sans cesse nous hanter. C’est ce qui nous détruit mais que l’on continue d’aimer. »
On ne dévoile pas, mais on plonge dans cette ombre équivoque d’extase orgasmique à l’asservissement du désir supplicié. Enchevêtrement du plaisir à l’intrigue des sens, la beauté et le mystérieux ne font définitivement qu’un. Entre rêve refoulé et cauchemar aimé, peuplé de nymphes et de satyres à la façon quasi-mythologique d’un Ker-Xavier Roussel, puisqu’ici la suggestion est de mise, Nabis parmi les Nabis (et si nous ne devons en citer qu’un seul, autant que ce soit celui-là).
Ce peintre, fervent lecteur de Nietzsche, s’il avait vécu en notre temps de souffrance d’asservissement addictif confiné, il aurait sans aucun doute trouver l’inspiration dans la poésie moderne de BhamsaDuta qui, comme lui, réussit à dépeindre la souffrance nue des corps muets dans une mélancolie musicale crépusculaire…
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Écouter BhamsaDuta : https://www.youtube.com/channel/UCbVA5vNifiT7qofnOOEQENg
Stef’Arzak