Il y a tout juste une semaine, nous vous parlions du nouvel EP d’Aurel, intitulé “Saison Mandarines”. Aujourd’hui, Aurel vous invite à prolonger la navigation sur le lent et majestueux courant de ses chansons, sa musique, ses charmes avec ses mots.
Aurel comment pourrais-tu définir ton univers musical ?
C’est toujours difficile pour moi de mettre des mots pour décrire ma musique. Je suis tellement au centre du processus créatif que c’est compliqué d’en sortir pour le définir. Je dirais que je fais de la musique pop en français. J’accorde à la fois beaucoup d’importance aux mélodies (de voix, de claviers, …) et aux textes. Je dépose des petits bouts de moi par ci par là depuis quelques années, sur fond de pop, synth/pop, …
Quelle était l’idée de départ qui t’a donné envie d’écrire ton nouvel EP “Saison Mandarines” ?
J’ai sorti un premier Ep 5 titres en 2021, ce n’était que le premier chapitre de mon projet. C’était évident pour moi que j’allais continuer à composer, à écrire. Du coup, en quelques mois, je me suis retrouvé avec une petite dizaine de nouveaux titres. J’ai sélectionné les 6 titres qui étaient les plus cohérents, et ça a donné « Saison Mandarines ».
J’imagine que ton EP est maintenant disponible à tous cela représente une étape importante dans ton cheminement artistique surtout après “AH OUAIS” qui avait eu un très bon accueil. As-tu eu une forme de pression supplémentaire (de moment de doute) lors de la finalisation ?
Quand je compose, j’écris, j’évite de me poser trop de questions, j’essaie d’avancer à l’instinct, suivre uniquement mes envies. C’est plutôt au moment de dévoiler mes titres que les doutes s’installent. Est-ce que les amis vont aimer? Est-ce que les gens qui me suivent vont retrouver dans ces nouveaux titres ce qui leur plaisait dans les précédents? C’est un moment intense en émotions.
Sortir un titre c’est un peu se mettre à nu, dévoiler un peu qui je suis et c’est parfois étrange de laisser ainsi les gens rentrer dans mon « intimité ».
Et justement avec qui l’as-tu construit ?
J’ai eu beaucoup d’aide de mon label. Ils ont écouté chacune des versions de mes titres, me donnaient leur retour, des conseils d’arrangement, de prod, etc… Mais sinon j’ai composé et réalisé seul cet EP. Charles Deschutter, un excellent ingé son bruxellois, l’a mixé. Il a réussi à faire sonner hyper bien chacun des instruments enregistrés dans mon petit home studio.
En écoutant ton EP, il y transpire un profond optimisme qui nous saute au visage, surtout dans notre quotidien parfois morose. Cherchais-tu à nous faire (te faire) retrouver le bon côté des choses qui nous entourent ?
En écrivant les textes de mon EP, j’ai pris le temps de réaliser la chance que j’avais. A chaque fois que j’écrivais, c’était un peu comme prendre un peu de hauteur, voir mon quotidien avec un peu de recul. J’ai eu envie d’écrire sur ce sentiment de reconnaissance. Et surtout, cela m’a fait réaliser à quel point je voulais me battre pour garder proche de moi ceux et celles que j’aime.
Dans les nombreuses influences que nous pouvons deviner chez toi, qui serait ton phare ou ton modèle idéal ?
Probablement Odezenne. J’aime tellement leur manière de raconter les choses. Quand je les écoute, j’attrape une soif de vie de fou.
Toi qui navigues entre la France et la Belgique. Ressens-tu une différence sur l’approche de la musique (l’écoute, la curiosité) entre ici et là bas ?
Je trouve que la Belgique et la France sont de plus en plus proches au niveau culturel. La plupart des artistes reconnus dans un des deux pays le sont presque automatiquement dans l’autre. Culturellement, je ne sens vraiment pas de frontière entre nos deux pays. Du coup, j’aspire à faire vivre mes titres aussi bien en France qu’en Belgique!
Comment envisages-tu la suite ? Quels sont tes projets ?
Je continue à composer, je n’arrive pas à imaginer une vie sans l’aspect « créatif ». Là je ne me pose pas trop de questions, je compose tous les jours, et puis, … on verra! 🙂
Photo de couv. ©Simon Vanrie
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