Depuis le succès de “ça oublie d’aimer” en 2002, au croisement entre trips hop et chanson française, Philippe Prohom explore ses émotions et cherche à se confronte avec celles des autres.
Avec « Brille » Philippe nous pousse à la réflexion vers nos limites et nous amènent à distinguer le sujet adolescent d’image plus que jamais sociétale.
Pour pouvoir regarder au-delà de ce qui brille, cela induit par déformation une volonté de se faire violence à nous-mêmes et ainsi effacer l’aveuglement subi d’une image déformée.
À travers le kaléidoscope visionnaire, émanant d’un regard presque thérapeutique, les sons et le chant slamé portes les questionnements et enchainent l’interrogeable juxtaposition d’un concept simple, élémentaire et pourtant complexe de s’aimer au sens propre autant qu’au sens figuré.
Les rapports humains sont ici les lignes motrices de cet opus, tour à tour courageux et solidaire. Signification percutante de la timidité des cœurs aux battements irréguliers, s’excusant d’exister, ou soulignant des territoires chaleureux conscience que l’éveille est salutaire, voilà où réside la quête musicale de Philippe.
Volontaire patience, sans se retourner, il trace avec force et propos, en dépit des pièges et des tourments, le pouvoir affirmé que la beauté existe et qu’elle n’est pas réductible à une simple image que les autres portes sur nous.
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Stef’Arzak