Wu Tang: An American Saga

Créée par RZAAlex Tse

Avec Ashton SandersShameik MooreSiddiq Saunderson

Pitch New York, Staten Island, années 1990, retour sur la genèse d’un des plus grands groupes de rap de l’histoire : Wu-Tang Clan. Sur fond de guerre des gangs et d’épidémie de crack, le visionnaire Bobby Diggs aka RZA, tente de réunir quelques jeunes afro-américains voués à baigner dans les combines. Contre toute attente, le talent va leur permettre de connaître la plus improbable des réussites.

Trailer

Mon avis : Que voilà une série hautement addictive ! Dès la séquence d’introduction, les mouvements de caméra annonce qu’on sera bien plongé dans un univers cinématographique de qualité et pas seulement dans une énième série-téléréalité sur la vie des artistes qu’on aime…On savait RZA amateur de cinéma, on sait maintenant qu’il sait faire une série qui se classe immédiatement dans le haut du classement.

Si la première saison explore gentiment les déboires des protagonistes dans les guerres de gangs et les débuts laborieux dans le milieu du rap, c’est au cours de la saison 2 qu’on assiste à une vraie prise de risque quant au choix de la mise en scène et ça tabasse !!!

Morceau choisi de la saison 2 où l’on fait incursion dans l’esprit de RZA et où l’on assiste à un moment de création pure totalement géniale

Si des incartades dans des mondes oniriques sont venus parsemés les épisodes, la saison 3 s’offre des épisodes carrément délirants. Mention spéciale à l’épisode consacré à la création de l’album de Ol’ Dirty Bastard à l’ambiance gangsters et trippo des années 50 réalisé par Mario Van Peebles, icône des plus de quarante ans que l’on aperçoit rapidement en fin d’épisode.

RZA lui-même se fait plaisir en réalisant l’épisode spécial sur Liquid Sword, premier album de GZA à travers une histoire post-apo Shaolin tout à fait dans le style qu’il affectionne.

Les acteurs sont fabuleux, qu’ils ressemblent aux vrais ou pas et il y a du très lourd avec la présence magnétique à l’écran de Ashton Sanders vu dans l’excellent Moonlight et qui tient la série sur ses épaules comme RZA a tenu le Wu Tang pour les amener au sommet.

Pour ma part, coup de cœur pour Dave East et son style inimitable.

Et Tj Atoms qui fait revivre un Ol’Dirty Bastard plus vrai que nature à la fois déjanté et attahant.

La part belle est faite aussi au côté « affaire », car le Wu Tang a instauré de nouvelles règles dans le bizness musical, faisant plier les plus grosses maisons de disques pour des montants absolument faramineux et faisant entrer le rap dans la catégorie des musiques les plus rentables.

Pas de besoin de dire que la BO est énorme mais il faut souligner qu’elle contient également des samples de RZA présent sur son dernier album “RZA Presents: Bobby Digital and The Pit of Snakes”