THE SUPERMEN LOVERS – “Body Double”

Guillaume Atlan aka The Supermen Lovers, légende vivante de la première génération French Touch, nous livre “Body Double , son quatrième album studio.

Si depuis 20 ans on a déjà croisé le chemin de The Supermen Lovers sur les plus grand dancefloor pas de hasard, c’est que cet expérimentateur sonore fait se côtoyer de très nombreux styles (disco, house, électro, etc ) avec une splendeur constamment renouvelée. Guillaume Atlan nous le prouve à nouveau avec “Body Double”.

2001 : Guillaume Atlan est nommé avec “Starlight” aux MTV Awards dans les meilleurs artistes français. 20 ans plus tard, la première génération French Touch (Modjo, Demon, Cassius, Stardust, Etienne de Crécy etc.) n’est plus ou presque. Parmi les rares encore en activité, The Supermen Lovers, qui dévoilera le 27 mai son quatrième album studio, “Body Double”.

Référence au long métrage de Brian de Palma et sa plastique impeccable, le disque fait foi des nombreuses rencontres artistiques et tumultes amoureux qui nourrissent Guillaume pendant ses voyages à Kyiv (2018-2020). L’amour peut déplacer des montagnes mais aussi détruire un homme. Des démons et émotions qui le font repasser la porte des studios, entre Paris et Kyiv, qui lui rappelle la capitale dans les années 90 : une énergie forte, une soif de découverte, de création et une pure spontanéité.
A cheval entre 2 corps musicaux, le cœur de Body Double balance entre l’electro-disco vocal et le clubbing hypnotique, sans oublier ce pêle-mêle analogique/digital cher à l’artiste. C’est un producteur d’electro, un DJ, mais avant tout un multi-instrumentiste. Les machines au contact des « vrais » instruments…

Une histoire en 12 actes, qui démarre avec Clock Sucker, introduction au disco et monde nocturne avec ses orgues d’église et mélodies rétro funk classiques. Enchainant avec Pigeon, et son gimmick entêtant viral, porte parole d’un dancefloor mué en terrain de chasse. Plus sautillant & pop, My Only et son torrent de larmes & d’amour chanté par Ashley Slater ouvre l’aura vocale de Body Double suivi par le sensuel et sucré Quietness After Desire. Questions et doutes viendront solder cette première face, avec l’impétueux club killer She Doesn’t Care That I Know suivi d’un langoureux question/réponse Tête à Tête, sur fond de guitares funk et wahwah.

Call My Name marque le second temps de cet album, avec une madeleine de proust Brit Pop qui se poursuit sur Young Girl & Old Man et ses synthés 90’s. La nostalgie est grande. Les souvenirs douloureux, basculent eux dans la noirceur et l’errance nocturne (You Can Go Outside & Play In The Snow). I Got to Know, définitivement plus solaire, relance l’album avec un Geyster inspiré, et des arrangements organiques qui sautillent, rebondissent. Il conclut en apogée disco ; avec le festif Boomerang Boomerang accompagnés des jeunes marseillais de Mozambo puis l’habité Requiem for a Bitch où on retrouve la voix de Yann Destal (de Modjo) ; il faut pardonner mais pas oublier ou comme disait Georges Clinton : « Free your mind and your ass will follow ».

 

Photo de couv. (c) Aurélien Chauvaud

 

Suivre : https://www.facebook.com/thesupermenlovers 

Écouter : https://idol.lnk.to/RequiemforaBitch