Nous sommes le 21 novembre 2019 et une fois de plus les légendes du punk-rock ne manquent pas à la règle quasiment obligatoire du passage au Mondo Bizarro. Notre Bruno est toujours au top lorsqu’il s’agit de trouver les têtes d’affiches que les rennais rêvent de voir ou revoir dans son antre. Ce soir, The Fleshtones, qu’il avait déjà réussi à inviter en… 2011 ! Faut-il encore vous les présenter ? Au cas où leur nom ne vous dirait rien, je vous invite à lire la chronique précédente lors de leur passage au Ninkasi Gerland à Lyon ici .
La passion de la musique a rameuté bon nombre de visages amis encore et toujours présents et ça, c’est plutôt bon signe… Les flammes sont là, pas uniquement sur les murs mais dans les cœurs d’un public jusqu’au-boutiste prêt à en découdre une fois de plus dans la sueur et les riffs assourdissants.
Au menu Beg Borrow Steal The Split Squad et The Fleshtones L’ambiance sera là ! Immanquablement un plongeon dans des univers délirants à grands coups de guitares et de show effervescent !
Attaquons donc la soirée par « BEG BORROW STEAL« , formation rennaise garage-punk-rock avec au clavier, une figure importante de la vie musicale de la capitale bretonne en la personne de » Psyché « . Sans plus tarder, les 5 musiciens attaquent le set avec un rock virulent en jouant très fort ! Jérôme le chanteur harangue la foule tout en sautant aux quatre coins de la petite scène du Mondo. Le combo est puissant et avec ses inspirations évoquant l’énergie du heavy rock des 70’s, ils font mouche. Le public est principalement composé d’amateurs de guitares vintages et de tempos endiablés. Par de mystère, ça fonctionne à merveille ! FuzzRock it’s for you !
Maintenant, c’est au tour de The Split Squad de rentrer en scène ! Un groupe exclusivement composé de vétérans-rockers et non des moindres : Michael Giblin, connu dans le circuit de l’underground pop des 90’s en tant que membre de Cherry Twister; il est l’instigateur et meneur de la bande, qu’il a créé à la suite de son précédent projet Parallax Project.
Keith Streng, guitariste mondialement connu en tant que membre fondateur de l’un des groupes rock les plus dingues de la planète, The Fleshtones. Et ouais, il va jouer deux fois ce soir le bonhomme !
Clem Burke, sans doute le plus grand batteur de rock, habitué du CBGB’s dans les 70’s et plus récemment (en 2006) introduit au Rock & Roll Hall of Fame avec Blondie.
Eddie Munoz, guitariste des légendaires Plimsouls de Los Angeles, de Magic Christian (au côté de la légende de Flamin’ Groovies, Cyril Jordan), ou encore Parallax Project.
Tony Truant, ex guitar hero des Dogs et toujours compagnon de route de Didier Wampas, est là aussi en soutien !
Un véritable « Super Groupe » ! Streng a quand même un curieux penchant à vouloir systématiquement chanter littéralement face-à-face avec le public, pour ne pas dire nez-à- nez ! Il était parfois difficile de savoir où regarder : ils sont tous tellement bluffants chacun dans leur domaine. Mais lorsque Clem lance un solo de batterie, tu restes étourdi devant autant de virtuosité. Sans omettre de dire que voir Michael, Tony et Streng jouer de la guitare côte-à-côte, c’est un peu Noël avant l’heure ! Une pure joie rock à la fois visuellement et musicalement. The Split Squad est un régal à savourer au moins une fois dans sa vie !
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Voilà le tour des Fleshtones ! Ceux qui ont eu la chance de les voir un jour sur scène vous le diront, The Fleshtones est un vrai groupe de scène, bourré d’humour. Ils aiment se donner à fond, être en contact avec leur public (parfois même en plein milieu), malgré leur âge avancé. Le plaisir encore et toujours.
A peine en scène, le chanteur Peter Zaremba fait preuve d’humour en se présentant au public; comme si nous ne les avions pas reconnu ! Il n’en faudra pas plus pour que la musique ne survienne dans un élan de rock’n’roll incontrôlable et dévastateur qui nous ramène en un instant immanquablement aux années 80 avec « The Dreg« , extrait de leur premier album, « Roman Gods » (1982) ! Une petite pépite comme ils savent si bien les faire ! « The Girl From Baltimore » et « Back to School » s’enchaînent et il n’en faut pas plus au public, à peine remis de la première partie, pour commencer à se balancer en rythme, les mains en l’air et le premier rang au coude-à-coude. Prenez tout de même garde à Zaremba qui ne tient pas en place et va de part en part de la scène, emportant dans son délire le public en extase.
Keith Streng, visiblement aucunement fatigué par le set précédent, vient jusque dans le public. Peter Zaremba n’a de cesse de crier des « GO ! » à chaque fin de chanson et finit lui aussi par faire un tour au milieu de ses fans. Le plaisir est partout sur les visages, surtout sur celui d’un certain Henry qui arbore fièrement son tatouage aux couleurs du groupe sur l’avant-bras. Le concert se termine dans une chaleur du diable en pogo monstre. Pas un dans la foule compacte qui ne soit en nage et n’ait pas les oreilles qui bourdonnent !
Les Fleshtones savent encore surprendre par leur générosité et leur énergie sans limite, dans la pure tradition du rock’n’roll qui vous donne une pêche d’enfer. Ce soir, nous avons eu droit non pas à un mais à trois concerts frénétiques, menés à fond la caisse !
Une fois encore, on s’en est pris plein les yeux et les oreilles !