Degermann trace son sillon à contre-courant, entre chanson française synthétique et folk-rock indé. Avec ses deux nouveaux singles, « Barceloneta » et « Sûss war gestern », il dévoile deux facettes d’un univers en clair-obscur, en prélude à son premier album « Hier sera doux », attendu pour novembre.
« Barceloneta » est une plage mélancolique où les souvenirs collent à la peau comme du sel séché. Les synthés y ondulent, les guitares caressent, et la voix murmure une nostalgie estivale à la manière d’un Tellier ou d’un Daho.
En miroir, « Suss war gestern » tranche net. Plus tendue, plus électrique, cette chanson en allemand (« le sucré, c’était hier ») rejette la tendresse factice. Une vibe new wave mordante qui montre que Degermann sait aussi rugir sous ses airs doux.
Deux titres opposés, mais complémentaires, qui confirment une chose : Degermann avance en funambule, les pieds sur le bitume, la tête dans une pop élégante et sincère.