MILANOSE EN PLEINE LUMIÈRE

Depuis son premier EP « De l’Ombre à la Lumière » sorti en juin 2017 jusqu’à son clip « Roi-Démon » sorti le 15 avril dernier, MILANOSE vit sa passion de la musique, explorant sans cesse de nouvelles contrées, qu’elles soient musicales ou géographiques. Guidé par la liberté de créer, de partager et de propager sa musique au monde.

Comment se passe la période de confinement pour toi ? Tu es où, tu fais quoi ?

Le confinement se passe plutôt bien même si j’ai passé différentes phases compliquées émotionnellement un peu comme tout le monde j’imagine mais j’en suis arrivé à accepter la situation et surtout voir en quoi elle peut m’être bénéfique. Je suis actuellement à Vallauris, une petite ville sur la Côte-D’Azur donc j’ai aucune raison de me plaindre même si je vis dans un studio. Je profite de ce temps pour promouvoir mon nouveau clip, me connecter davantage avec les gens que j’aime, de faire grossir ma communauté, d’envisager un virage radical au niveau de ma santé. À vrai dire énormément de choses qui m’animent comme la lecture, documentaires … 

Peux-tu te présenter pour les lecteurs de lust4live.fr ?

Je suis auteur, compositeur et interprète dans un style pop, rock, folk, chanson française ; principalement chanteur et guitariste mais je me plais à jouer d’autres instruments pour me sentir libre de composer mes chansons. J’aborde de multiples sujets comme l’amour sous toutes ses formes, les questionnements existentiels, les faits de société ; en l’occurrence, tout ce qui me permet de donner du sens aux choses. Je suis fan de Michael Jackson qui a su injecter dans sa musique énormément d’influences différentes et j’essaye involontairement de faire de même, toujours dans un but de servir le propos.

Je sais que tu gardes jusqu’alors une part de mystère autour de lui mais… pourrais-tu, en avant-première pour nos lecteurs, nous dire d’où vient ton nom de scène, Milanose ?

Je préfère continuer à faire planer un petit peu le mystère mais de manière symbolique Milanose représente la part de mon être qui se connecte au grand univers, le grand moi capable de choses hors du commun. Cela s’applique pour chaque individu bien sûr mais c’est comme si j’endossais un costume de super héros pour trouver le courage d’exprimer au monde mes peurs, mes doutes, mes joies, mes peines et mon questionnement perpétuel face à tout ce qui nous entoure.

Lionel Martin et Milanose sont-ils deux êtres distincts ? Ont-ils des similitudes ? Des différences ?

À mesure que les années passent, les deux finissent par se confondre. La seule différence majeure est que Lionel Martin est introverti et Milanose extraverti. C’est grâce à lui que je m’extrais de ma coquille donc il est une part très importante de ma personnalité et contribue à mon épanouissement personnel.

Comment es-tu venu à la musique ou peut-être est-ce elle qui est venue à toi ? Y avait-il des musiciens dans ta famille ?

La musique est totalement venue à moi ! Durant mes années de lycée, un très bon ami était guitariste donc en parallèle j’ai récupéré la basse d’un de mes frères et j’ai acheté un clavier d’occasion. Il y avait également la batterie de mon autre frère qui prenait la poussière dans le garage. C’était devenu mon seul moyen d’expression pour traverser l’adolescence et je le vivais comme une thérapie. À la suite de problèmes auditifs tels que des acouphènes qui m’ont entraîné vers une dépression, je me suis mis à entendre des mélodies dans ma tête et un nouvel univers s’est ouvert à moi. 

Ce sont souvent les groupes écoutés lors de notre adolescence qui s’engramment dans nos cellules, comme une empreinte indélébile qui nous suit à jamais ou vers laquelle on revient à intervalles réguliers. Quels sont les groupes de musique de ton adolescence ? 

J’avais d’un côté les groupes de mon père (Deep Purple, Pink Floyd, Genesis, Michael Jackson…) puis ceux de mes frères (Linkin Park, Offspring, Marcus Miller…) et enfin ceux de ma mère essentiellement tournés vers la variété française. Tout cela a participé à mon éducation musicale mais j’ai pris une énorme claque quand j’ai découvert les filles du Mouv, une radio qui était totalement Rock à l’époque et ça m’a littéralement retourné ! J’ai découvert Placebo, The Strokes, Muse, AqME, La Grande Sophie et tellement d’autres groupes et artistes incontournables ! Pour finir, c’est sans conteste le groupe Coldplay et son leader Chris Martin qui m’ont montré la bonne direction à prendre.

Aujourd’hui, tu as décidé d’être auteur-compositeur-interprète. Mais cela n’a pas toujours été le cas; quelles étaient tes croyances limitatives? Je suppose que ton choix a été guidé par un ”pour quoi” fort ? Peux-tu nous en parler ?

J’avais beaucoup d’idées reçues sur ce que devait être un artiste. Je pensais que bien chanter n’était qu’un don de naissance donc je me souviens avoir auditionné mon frère aîné pour qu’il chante mes chansons ! j’estimais qu’il avait plus de talent en la matière. Mais au fond j’avais surtout peur du regard des autres et des moqueries. J’avais cette croyance que je devais plaire à tout le monde, vous imaginez alors tous les blocages que j’ai créés autour de ce fantasme. Ça a été un long processus avant que je me sente légitime de le faire.

Tu es originaire de la Côte-d’Azur. Et comme beaucoup de provinciaux, tu décides un jour de “monter à Paris”. Pourquoi ?

J’ai cru, à tort ou à raison, que Paris était l’Eldorado pour les artistes mais je dirais que c’est un concours de circonstances qui m’y a mené. Juste après le bac, j’ai réalisé que je voulais faire une école de musique, n’ayant aucun bagage de conservatoire ou autres. Un ami cinéaste faisait ses études à Paris et m’a proposé un petit rôle dans son premier film. Mon père m’a alors encouragé à profiter de ce séjour pour visiter des écoles et c’est comme ça que j’ai fini dans la capitale. 

Tu suis des cours au sein de l’école de musique ATLA. Qu’est-ce que t’a apporté cet enseignement ?

Ça m’a ouvert de nouvelles perspectives ! Auparavant, je pensais qu’il fallait faire une école de Jazz ou rentrer au conservatoire pour apprendre à faire de la musique mais ces deux univers ne me correspondaient pas. J’ai découvert que l’école Atla tournait autour des musiques actuelles ce qui m’a permis d’aborder le langage musical sous une approche fidèle à mes aspirations. Mais la rencontre avec Guillaume Vaillant, apprenti guitariste de cette école a changé la donne. Son écoute et son ouverture d’esprit m’ont littéralement aidé à assumer la casquette d’auteur, compositeur, interprète. 

Tu es multi-instrumentiste… jouant aussi bien du rock, du jazz fusion, du jazz blues (avec Eric Maseko), du trash metal (au sein de Lethal Mind), du punk (au sein de Papa Soviet) et même du rap (cf ta chanson “Proactif” avec Kara Kalm). Est-ce dû au fait de “se chercher” comme on dit communément ou est-ce un choix délibéré (partout où il y a de la musique, j’y vais) ? 

Ce sont des rencontres humaines avant tout. J’adore marier différents univers entre eux, une sorte d’alchimie se crée et la magie opère ! C’est ce qui m’anime le plus donc il y a souvent une forte amitié derrière toutes ces expériences musicales mais aussi un besoin continu de me lancer de nouveaux défis. Je sais qu’à l’issue de ces aventures humaines et musicales, cela va nourrir ma propre musique et la faire progresser vers quelque chose d’universel mais toujours très personnel.

Alors que beaucoup de jeunes artistes hésitent à le faire, tu as choisi de chanter en français (excepté sur le titre ”A break Up song” feat. Hilal Zaganjor, sorti en février 2020). Pour quelle raison ?

En toute franchise, je suis incapable d’écrire en anglais et mon accent franglais ne me facilite pas la tâche. Durant mon adolescence, j’entendais souvent dire que le français sonnait gnangnan mais quand j’écoutais Noir Désir ou les textes de Gainsbourg, j’ai réussi à me convaincre, à force de travail, que je pouvais écrire de la même manière ou du moins m’en approcher. Le français est une langue très riche que peut nous envier le monde entier. Je voulais aussi que mes parents comprennent les paroles. 

En juin 2017, tu sors un premier EP 7 titres. Des titres à l’accent pop mais ce qui frappe surtout, c’est l’écriture ciselée des textes…

Certains textes de mon premier EP (Proactif, Exil du sud, Concertard en Paris majeur) sont de Jérôme Vaillant, un génie de la plume donc j’avais tout intérêt à soigner mon écriture pour qu’à l’écoute chaque chanson devienne une suite logique et cohérente. Je dirais que c’est un bon moyen pour faire de son mieux. Le texte est aussi important pour moi que la musique donc je ne recherche pas la facilité bien que mon propos reste compréhensible au plus grand nombre.

En 2018 (?), tu décides de partir sur les routes un peu partout en Europe. Comme un chemin initiatique ? Quelle était ta quête, qu’allais-tu chercher ? Une part de toi-même ?

Je voulais casser cette croyance que, sous prétexte que je fais de la musique française, je suis voué à ne plaire qu’à un public français. J’ai pu observer qu’à l’étranger, cette langue est bien plus valorisée car il y a tout un folklore qui y est associé. Je voulais savoir si j’étais capable, dans un environnement inhabituel, d’avoir ce même engagement et cette même fougue qui me pousse à m’exprimer en France même si l’auditoire ne comprend pas un mot de ce que je dis et il s’avère que c’est bien le cas. 

Accepterais-tu de partager des anecdotes de ce voyage, tes meilleurs souvenirs et rencontres ? Avec quoi es-tu revenu de ce voyage ?

Lors de mon 1er voyage en Norvège, avec mes acolytes Kloey Tardi (chanteuse, guitariste) et Louis Bounan Vergez (chanteur, pianiste) on a joué dans une cafétéria dans la banlieue d’Oslo où visiblement il n’y avait que des personnes âgées. On est tombé sur l’acteur Kristofer Hivju qui joue Tormund Fléau-d’Ogres dans Game of Thrones, une série dont je suis fan et il est venu nous saluer, nous remercier et à proposer de prendre une photo avec lui. C’était complètement surréaliste ! 

J’ai profité de mon escapade espagnole pour écrire 10 nouvelles chansons que j’ai hâte de partager. Je voulais savoir si j’étais capable d’écrire en dehors des frontières. Les voyages forgent la personnalité et je suis heureux d’avoir réalisé au combien c’est enrichissant.

Après 3 autres titres sortis en 2018, tu viens de sortir ton nouveau clip le 15 avril 2020. Il s’agit de Roi Démon (un titre qui figure sur ton premier EP), réalisé par Louise K. Mambi et mettant en scène la comédienne, danseuse et chorégraphe Julie Garcia. Raconte.

Une histoire un peu dingue ! 15 jours avant mon départ définitif de Paris, mon plan initial pour faire le clip est tombé à l’eau. C’était hors de question pour moi de partir sans le faire. J’avais besoin d’une danseuse et d’un drone. Un ami chanteur me téléphone par hasard et me dit qu’il vient d’acheter un drone, je me souviens qu’à ce moment précis il connait une fille qui se prénomme Julie Garcia et qui est justement danseuse. J’ai donc réussi à les convaincre du projet et sans eux, la patience et le professionnalisme de la réalisatrice Louise K. Mambi , ce clip n’aurait pas vu le jour.

Quels sont tes projets à venir ? La sortie d’un album ? De nouvelles collaborations ? 

M’entourer de musiciens pour faire vivre le projet Milanose en live mais également en studio afin de préparer les prochaines sorties. Intégrer un groupe accès sur des reprises rock, années 80… Développer et continuer à alimenter ma chaîne YouTube de clips, lives, audios… Faire grossir ma communauté sur tous les réseaux sociaux. Et beaucoup d’autres projets à venir !

Merci d’avoir partagé ce moment avec les lecteurs de lust4live.fr. Avant de nous quitter, que pouvons-nous te souhaiter ?

Avec grand plaisir ! La liberté de créer, partager et propager ma musique à grande échelle.

 

Alechinsky

https://milanose.bandcamp.com/

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