Merzhin, si vous ne le connaissez pas, est un groupe de rock breton. Pierre Le Bourdonnec (chanteur du groupe ) disait : « On tape aussi bien dans le folk-rock que dans le punk, dans la musique rock américaine des années 1960/1970 et surtout dans la musique de la scène alternative des années 1990 en France (Noir Désir, Mano Négra…), voire dans des choses plus « atmosphériques » . On ne se limite pas à une seule porte « . Justement, nous n’aimons pas les sens iniques chez L4L et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne chôment pas depuis leur création en 1996.
Les Finistériens étaient à Rennes ce vendredi 15 mars 2019 pour défendre leur huitième album studio « Nomades », dans les bacs depuis octobre 2018. Sans doute le meilleur album des bretons. La présence de Kemar et Shanka sur certains titres n’est pas non plus pour nous déplaire.
Nous y retrouvons la toujours aussi jouissive bombarde de Ludovic Berrou, qui se mélange aux envoûtantes sonorités punk/rock.
Il nous restait donc à mesurer l’interprétation de cet excellent album en live. Justement, il font la première partie de No One Is innocent à Rennes (L’étage); l’occasion est trop belle pour la laisser passer. Rendez-vous est pris !
Nous voilà le jour J. La salle de l’étage, située juste au-dessus du Liberté, est bondée et la chaleur est déjà tropicale, mais elle va atteindre des pics à n’en pas douter. Les deux groupes, à l’image de leur public, n’ont pas pour habitude de s’économiser, bien au contraire.
A l’arrivée des bretons sur scène, acclamations et applaudissements agrémentés de petit phare en breton – couleur locale oblige – : « Degemer mat e Roazhon! » (Bienvenue à Rennes).
Go ! Ils enchaînent à un rythme soutenu les titres, sans faiblir un seul instant : « Les Indignes », « Sans nous » , »Substance », « La planète », »Le joueur et l’affranchi »,…
« Tous vos mirages, tous vos forages dans l’écorce de mes bras alors qu’il vous suffit d’ouvrir les yeux « …
Toujours engagés, pas de blabla ni de langue de bois ! La prestation est à la hauteur de leur engagement dur comme un ROC’H. Un rock où la musique n’est pas qu’un simple divertissement, mais un engagement pour nous faire bouger en nous incitant au questionnement sur des sujets d’actualité.
Arrive l’heure d’interpréter le titre éponyme de leur nouvel album, enregistré en duo avec
Kemar, le chanteur de No One Is Innocent, qui sans surprise, rejoint Merzhin sur scène pour un Nomades déchaîné !
» Il vient de là, j’en viens aussi
Des débuts du monde, de l’ordre établi
Depuis la nuit des temps, le parcours se poursuit
T’en souviens-tu ? »
Paroles rageuses qui percutent, dénonçant la situation des millions de migrants apatrides à la recherche d’une terre d’accueil… « La fatalité, une question de survie » …
Leurs convictions, ils les portent haut et fort comme un étendard mais sans frontières.
Les bretons nous offrent même une reprise d’un autre groupe de rock engagé, Noir Désir, l’un de leur titre phare (mais pas breton) « Les écorchés ». Et je vous assure que la température de la salle, qui frisait déjà les 40°C, est devenue volcanique en l’espace de 10 secondes.
Voilà ! Mon tee-shirt est devenu une serpillière !
Stef’Arzak
Merzhin est actuellement en tournée et pas qu’en Bretagne !
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