Ma rencontre avec les Computers Kill People remonte à 2019 quand Erwan, batteur de son état, m’a proposé une séance photos au 1er étage du Supersonic qui faisait à l’époque encore office de loge pour les musiciens. A part Erwan que je connaissais depuis plusieurs années quand il tapait déjà sur des fûts dans l’est parisien, j’ai rencontré les trois autres membres du gang lors du shooting. Je connaissais à peine leur musique, mais j’avais quand même bien appréhendé que l’on était sur un rock puissant et lourd, tendance stoner, ce qui n’était pas pour me déplaire. Ça a tout de suite matché entre nous. Cette séance a été le point de départ d’une relation amicale avec chacun d’eux, j’ai nommé, Karin à la bass, Guillaume aka Yome Venice, guitariste, Loïc, chant / guitare et, bien sûr, Erwan à la batterie. Aujourd’hui, on peut d’ailleurs rajouter chant pour Karin et Yome, car ils ont pris leur part vocale sur leur dernier opus, encore tout chaud !
S’en est suivi du live, avec cinq concerts pour ma part entre 2019 et 2022, pour le bonheur de tous, et le mien en particulier, car ils sont vraiment bons sur scène et très photogéniques, un plaisir de les shooter.
Vous l’aurez compris, j’ai une affectation particulière pour ces quatre-là !
Les présentations étant faites, passons au sujet du jour, ou plutôt du 16 octobre dernier, avec la release party organisée à la Péniche Antipode à Paris, à l’occasion de la sortie de The Storyteller.
Longue attente avant de s’élancer, disaient certains ! Là, ce fût une très longue attente depuis Silence Means Security, leur premier album publié en 2015. Evidemment, il s’en est passé des choses pendant ces dix ans. Des concerts, car le live c’est quand même leur truc, des EP, la Covid et des bébés !
The Storyteller, c’est un retour gagnant pour les Parisiens ! 11 titres intenses, du rock bien senti, bien heavy, bien stoner, mais pas que… Leurs influences s’insinuent de façon plus ou moins marquée… A noter la cover de Get It Away des Red Hot revisitée magistralement !
Un album de haute tenue, très cohérent, qui raconte des histoires de notre temps et sur notre triste monde… Du DIY avec la production aux mains de Kernel Panic Records et l’enregistrement réalisée au Kernel Panic Studio, label et studio maison. L’enregistrement des voix et le mixage ont été confiés à Etienne Sarthou (ex AQME) et c’est Magnus Lindberg (Cult of Luna) qui était au mastering. Rien de moins !
L’évolution la plus notable de ce nouvel opus, c’est une production plus collaborative, chacun ayant pris sa part dans l’écriture des morceaux, mais c’est surtout que Loïc partage désormais le micro, avec Karin et Yome pour deux titres chacun.
Le chant de Loïc est toujours grave, puissant et bien stonant. Il envoie fort, le « bonhomme » a du coffre ! Du côté de Yome, c’est plus aigu, plus énervé, du hard core à tendance indus. Quant à Karin, c’est plus aérien, mais aussi bien mordant et tranchant. Son Lockdown Blues, c’est une touche sexy et bluesy à souhait, une ode à BRMC en mode féminin !
On n’oubliera pas Erwan. Il ne chante pas, mais il tient la baraque de mains de maître. Avec lui les fondations, c’est du solide ! Sur cette base, les guitares bien affutées peuvent s’en donner à cœur joie…
Pour la release party de la Péniche Antipode, on a eu droit à un set d’une heure de grande intensité, avec les curseurs poussés dans le rouge ! Quel plaisir de les retrouver on stage ! Et les shooter est toujours un bonheur. Ils ont remis ça au Supersonic quelques jours plus tard et ça a aussi été un vrai régal !
La péniche a tangué, mais n’a pas coulé !
Photos Pascal Cossé




























PS : Pour en savoir plus sur les CKP, je vous renvoie à l’interview de Loïc réalisée en novembre dernier, par l’ami Stéphane Perraux pour Lust4Live : https://lust4live.fr/interview-computers-kill-people-the-storyteller/



