Rappelons brièvement leurs faits d’armes ! En 1980, le groupe au patronyme aussi court que fulgurant faisait son apparition dans la capitale Bretonne. On connaissait déjà le leader Christian Dargelos puisqu’il tenait le rôle de chanteur au sein du Marquis de Sade quelques années avant le désormais regretté Philippe Pascal. Leur premier album éponyme dont les titres marquants Dorian Gray, Les yeux, Signe des temps et l’incontournable Johnny colère, morceau repris 10 ans plus tard par Noir Désir sur l’album Tostaky, (autre figure emblématique de mes 18 ans). Dix titres pleins de qualités et de belles promesses et puis plus rien…
Après un silence presque total, les Nus refont surface sur la programmation des transmusicales en 2013. À l’exception de Frédéric Renaud (disparu quelques mois avant) on y retrouve les membres d’hier Christian Dargelos au chant, Rémy Hubert aux claviers, Alain Richard à la batterie et aussi des invités Pierre Corneau à la basse, Dominic Sonic et Chris Georgelin aux guitaristes. Un retour triomphant, sur l’invitation de Jean-Louis Brossard.
En début 2015, Les Nus se reforment, avec toujours Pierre Corneau et l’arrivée de Goulven Hamel à la guitare.
Un Opus sous forme de revanche du temps arrive enfin en 2016. Aux côtés d’Étienne Daho, pour un soutien de bon aloi, cet album nouveau et toujours éponyme est réalisé par Rémy Hubert. et contient des morceaux anciens comme des inédits. Une belle réussite ! Quelques dates suivent sur l’hexagone au plus proche de son public toujours présent.
Dernièrement les Nus étaient en ouverture d’Étienne Dhao pour la dernière date Rennaise de la tournée Blitz en France !
2019 que du neuf ! Enfin presque…
Carnavalorock J1, le festival accueil le premier concert des Nus après l’annonce d’un troisième album à paraîtra le 8 novembre prochain, sous un nom propre, pour une fois » Enfer et paradis « …
Immanquable occasion de découvrir en avant première Les Nus 2019 !
Réunis dans la salle nouvellement rebaptisée « Bonjour Minuit » (ex La Citrouille) nous attendons dans une fébrilité générale, le groupe qui a sans doute le plus marqué les esprits de nos adolescences Rennaise.
Christian et ses musiciens ( Rémy Hubert, Pierre Corneau, Goulven Hamel et Alain Richard ) entrent en scène. Malgré leurs rides, Les Nus portent bien leurs âges, mais dès que les premières notes résonnent, ce sont évidemment l’émotion et l’incroyable jeunesse des chansons qui s’imposent. Portés par l’interprétation scénique forte et soutenus par un groupe irréprochable, ces morceaux s’imposent avec une autorité, une majesté qui tranche avec quelques petites approximations, tout n’est pas encore parfait, en effet… Avant de nous rassurer en entonnant les refrains, l’inoubliables « Johnny colère« , « Les années Reagan« , ainsi que les nouveaux sommets du dernier opus « Dans la maison d’Eva » et « Suspicion« .
La soirée promettait d’être belle : elle aura tenu ses promesses, rappelant au passage, s’il en était besoin, à quel point les chansons des Nus sont essentielles…
Stef’Arzak