Il y a un peu plus d’un an, le 13 mars 2019, Larkin Poe donnait un concert sold-out à La Maroquinerie. Le 13 mai prochain, les deux sœurs Lovell – Rebecca (chant, guitare) et Megan (harmonies vocales, lap steel guitar), originaires de Calhoun (État de Géorgie) dans l’Est des États-Unis, seront en passe de rééditer cette performance, mais au Trianon cette fois-ci.
L’occasion pour la France de vraiment découvrir ce duo blues-rock qui débuta en 2004 dans un registre folk-rock, bluegrass et acoustique progressif au sein de The Lovell Sisters, aux côtés de leur aînée Jessica.
Si Larkin Poe est déjà capable de remplir certaines salles parisiennes, c’est que les « connaisseurs » n’ont pas manqué de jeter une oreille avertie sur les quatre premiers albums du groupe, dont le dernier en date, « Venom & Faith », sorti en novembre 2018, leur a quand même valu d’être nommées aux GRAMMY® Awards dans la catégorie « Meilleur album de blues contemporain », après être entré directement à la première place du « Top Blues » du Billboard !
Rebecca et Megan ont décidé de commencer à bosser ensemble en 2005 alors qu’elles étaient encore adolescentes. En 2010, elles lancent l’aventure Larkin Poe et sortent cinq EP qu’elles jouent lors de nombreux concerts.
Ces années d’efforts aboutiront en 2014 à la sortie d’un premier album, « Kin ». La même année, elles se font remarquer sur l’Avalon Stage du mythique festival de Glastonbury en Angleterre.
Depuis, entre tournées et différentes apparitions ou participations, les deux soeurs se sont taillées une solide réputation.
Multi instrumentistes chevronnées, Rebecca et Megan mêlent de fort belle manière rock, blues, gospel, bluegrass et country. Il en résulte une musique respectueuse des traditions qui, pourtant, sonne résolument moderne.
Le succès de « Venom & Faith » est étroitement lié à 18 mois de travail intense au cours desquels le groupe a joué à travers le monde entier, de Nashville à la Nouvelle-Zélande en passant par le Japon et la France.
Aux États-Unis, on les a retrouvées à l’affiche de festivals tels que le Bonnaroo, le Lollapalooza, le Mountain Jam, ainsi qu’en première partie de « L’homme le plus sexy de la country music », le chanteur et guitariste australien Keith Urban aka « Monsieur Nicole Kidman » à la ville ou du septuagénaire moins sexy mais à la voix tout aussi puissante, Bob Seger.
Produit par Rebecca et Megan elles-mêmes, enregistré par Roger Alan Nichols (Tyler Bryant & The Shakedown, The Veronicas, Steven Tyler, Reeves Gabrels, Elvis Costello & The Imposters) et intitulé « Self Made Man », le nouvel album de Larkin Poe sortira le 12 juin prochain et il ne fait aucun doute qu’il va définitivement imposer le groupe au niveau international. Gageons que la France ne sera pas en reste.
Après en avoir révélé un premier extrait, « She’s a self man made », le 13 mars dernier, le duo vient de sortir un second single, « Holy Ghost Fire », qui lorgne ostensiblement vers le « Godzilla » du Blue Öyster Cult, tout en puissance et qui a toutes les allures d’un hymne.
Larkin Poe se produira au Main Square Festival d’Arras le samedi 4 juillet et dans d’autres festivals en Europe.
Gageons que les fans de Samantha Fish, Joanne Shaw Taylor et autres Danielle Nicole et Ana Popovic – j’en connais un certain nombre -, se précipiteront pour apprécier les histoires extraordinaires de Larkin Poe.
Alechinsky.