Après Evasions (2014, autoproduit/Vox & Verb) et Evidences (2017, autoproduit/ Vox & Verb), ses deux premiers albums elle se remet au service de la poésie avec ce troisième opus Entre ici et ailleurs que l’on annonçait il y a peu de temps à la sortie du clip ”Elle chavire”.
L’être ici et l’esprit ailleurs et dans l’entre-deux, Jikaëlle laisse filer sa voix affirmée et affûtée au poétique pour tisser des images (‘’Le garçon de porcelaine’’) métaphores, comparaisons sonores (‘’Comme un oiseau’’), jeux de mots (‘’Bouteille à l’avenir’’) mêlant le quotidien au merveilleux, les maux aux biens entre amour et solitude.
Paré de dix titres élégamment écrit en français qu’elle co-compose selon des références folk américaines et celtiques, pendant l’instrumental ‘’Ici, ailleurs….et un peu là quand même’’, avec Bernard Léchot son acolyte musical depuis 2012, Entre ici et ailleurs est l’album qui surprendra beaucoup d’oreilles par la variété de l’instrumentation (Jikaëlle étant multi-instrumentiste) et interpellera les fanas de chanson française, de ballades et d’évasion musicale.
Une guitare électrique saturée et un piano aux arpèges mélancoliques apparaissent ça et là au côté de la guitare acoustique dans un ‘’Nouveau Départ’’, dont le minimalisme fait ressortir l’émotion portique d’une scène qui transporte vers l’ailleurs,
Un banjo vient rejoindre l’orchestration sur ‘’Elle chavire’’ dont voici le clip:
Un harmonica fait irruption au début de ‘’Quand la nuit chante’’ et déploie sa force de sons tout au long du morceau, le piano émaille ‘’T’étais là’’ de la plus belle des manières, en harmonie, à sa juste place en slalomant entre les autres instruments sur la piste numéro 7 et numéro 8.
Alors retrouvons Jikaëlle, sa voix, son talent, son chapeau, sa chemise à carreaux, sa guitare et sa voix enchanter le temps d’un concert solo ou en duo avec Bernard Léchot en 2020 ici en France ou ailleurs ou sur ce 3e album prometteur et entraînant.
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Van Memento Mory