[Interview] Voltair – « Des fantômes et des anges » 

Ludovic (chanteur et bassiste) Philippe (guitariste) et Aurélien (batteur) formant le groupe Voltair, livrent « Des fantômes et des anges », un second EP chargé d’émotions à la croisée d’un spleen froid mais duveteux et d’un séquençage vif à l’ADN électrique. Leur pop-rock en français fait corps avec cette dualité intérieure que le trio vendéen semble vouloir sonder coûte que coûte. Sur ces six titres hautement mélodiques, enregistrés et mixés par Nicolas Bonnière (Eiffel, ex-Dolly, DaYTona, Calvin Russel…) et masterisés par Jeff Ferrand (Cachemire, La Ruda, Manu Lanvin, Calvin Russel…), Voltair esquisse un dialogue introspectif, portant le poids d’un temps aussi lumineux qu’ inquiétant, pas si éloigné d’une main sur le cœur en signe de ralliement pour mieux se rassembler au milieu de ces tempêtes tourbillonnantes ordinaires et pourtant séculaires qui façonnent nos vies.



Pour commencer, pourriez-vous revenir sur l’origine de votre groupe ?
Voltair est né un soir d’automne 2021, autour d’une bonne bouteille de vin. J’ai montré à Phil quelques ébauches de chansons, on a sorti les guitares et la suite est devenue évidente.


Le titre de votre nouvel EP, « Des fantômes et des anges », est assez évocateur et en même temps plutôt mystérieux. Quelle est l’histoire qui se cache derrière l’écriture de ce nouveau disque ?
« Des fantômes et des anges », c’est ce que l’on garde au fond de soi. Toutes ces phrases et tous ces moments qu’on n’a parfois pas pris le temps de partager, ce qu’on garde par pudeur ou par obligation. Toutes ces choses qui nous hantent. C’est un titre qui mélange sensibilité, douceur et puissance brute. C’est un peu tout ce qu’on peut retrouver dans Voltair. À lui seul, il résume bien notre projet et c’est devenu naturellement le porte étendard de l’EP.

 

Votre musique mélange rock énergique et textes intenses. Comment équilibrez-vous ces deux aspects dans votre processus de création ?
Ça vient vraiment naturellement. On n’a pas de recette type. On ne cherche pas à doser quoi que ce soit. On essaye d’être sincères à tous niveaux et nos tempéraments, à tous les 3, font le reste. Car même s’ils sont différents, ils sont aussi sensibles qu’explosifs.

 

Comment choisissez-vous les thèmes de vos chansons et vos expériences personnelles en influencent-elles l’écriture ?
Les histoires sont vécues, parfois même très personnelles mais on s’attache toujours à la possibilité d’une lecture à plusieurs étages. Ça reste de la musique et on tient à garder une liberté d’interprétation assez large.

 

Vous avez choisi de chanter en français, ce qui n’est pas forcément le plus simple dans le rock. Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir cette langue ?
Le choix de la langue française était une évidence. C’est notre langue maternelle et même si elle est parfois difficile à manier en chanson, elle est précise et permet de belles retranscriptions d’émotions.

 

Quelles sont les influences musicales qui vous ont inspirés pour définir votre style musical ?
Nos influences sont vraiment variées au sein du groupe. Avec Phil, on vient du Rock au sens large ; Aurel, lui, vient vraiment plus de la pop. Mais on écoute vraiment beaucoup de choses, nos influences évoluent tout le temps. De ce côté- là on ne verrouille rien, on ne s’interdit rien.

Dans nos playlists actuelles, on mélange Ben Mazué, Last Train, Orelsan, French 79, Nada Surf… Et tellement d’autres.

Je vous avais découvert lors du Festival Poupet l’année dernière où vous avez fait preuve d’une vraie connexion avec votre public. On se demande d’ailleurs à quoi vous carburez 🙂 ! Plus sérieusement, c’est quoi votre secret ? Avez-vous un petit rituel avant de monter sur scène ?
La scène de Poupet est incroyable pour ça. Il y a une proximité folle avec le public pour une scène de cette taille. Ça rend la communion avec lui vraiment évidente. On a adoré ce moment. Pour le petit rituel, il y en a un en effet ;_-)  Rien de bien fou mais on se prend dans les bras, on se sert très fort et on se dit qu’on va tout donner.

 

Vous avez plusieurs dates de tournées prévues cet été pour promouvoir vos nouveaux titres. Comment appréhendez-vous ces dates ?
On aime la scène, c’est vraiment pour ça qu’on fait tout ça. C’est la récompense ! On est impatients entre chaque date.

 

Quels sont vos projets pour l’avenir ?
On a plein de beaux projets et certains sont déjà en préparation mais c’est un peu tôt pour en parler. Dans l’immédiat, on se concentre sur les dates qui arrivent et la sortie de notre 2nd EP qui nous mobilise pas mal. D’ailleurs il y a encore des surprises à venir en rapport avec cette sortie. N’hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux pour ne rien manquer. 

 

 

Photo de couv. Cedrick Nöt