Vanille, nom de scène de la québécoise Rachel Leblanc, que vous avez peut-être déjà entendue sur les ondes ou sur nos playlists, dévoilait début février, son fantastique nouvel album “La Clairière”. Dans cet opus, signé sur le label indépendant Bonbonbon, la jeune autrice-compositrice-interprète, empreinte cette fois-ci un chemin teinté d’une folk baroque féérique, tout en conservant son amour pour la dream-pop des sixties. Une ode à la magie du monde, hors du temps, complètement atmosphérique, qui révèle toute l’étendue de son talent avec des rythmes dansants, intrigants et profondément mélodiques. Vanille nous offre ici un disque qui comporte autant de coups de cœur sincères que de pépites poétiques. 11 chansons pleines de tendresses bucoliques, avec une voix sensible unique pour un album qui l’est tout autant. Nous ne pouvions que tomber sous le charme de cet univers baroque délicat. Tout en sincérité, Vanille nous révèle un soupçon de cette magie dont elle a le secret …
-Tu viens de sortir ton 2eme album “La clairière”. Quel en est le fil conducteur ?
Je me suis principalement inspirée d’un espace-temps imaginaire, d’un lieu de paix immaculé qui me servirait de refuge. La forêt et l’univers forestier en général m’ont beaucoup guidé dans l’écriture. J’avais envie de faire un album d’un autre temps, qui aurait pu paraître à la fin des années 60 en Angleterre ou en France. J’ai écouté beaucoup de folk anglais dans les deux dernières années: des artistes tels que Duncan Browne, Bridget St-John, Karen Beth, Linda Perhacs, Colin Blunstone, Shirley Collins, etc. J’aime les thèmes d’amour déchu, du temps qui passe et des saisons qui changent. Je suis une personne assez nostalgique et j’aime contempler le passé.
-Au-delà de la direction folk baroque qui marque une évolution sonore probante dans tes compositions. Qu’est-ce qui, pour toi, le différencie le plus de tes opus précédents ?
Cet album est en symbiose parfaite avec mes aspirations du moment. Je me sens très proche de ce que j’ai composé, l’univers musical de Vanille devient de plus en plus clair pour moi. Je ne me sens pas joueuse avec cet album comme avant le précédent, je me sens davantage dans la sincérité et le moment présent. Je sens que j’ai fait un pas important dans ma carrière avec cet opus, et j’ai déjà hâte de travailler sur le prochain!
-Justement avec qui as-tu travaillé pour sa conception ?
J’ai écrit les chansons seule, mais j’ai eu beaucoup d’aide pour enrober les chansons de petite magie. J’ai décidé de travailler avec mes ami.es, des gens que j’estime et qui sont sincèrement les meilleurs musiciens que je connaisse. J’avais des arrangements en tête, mais de les voir naître et fleurir en studio, c’était magique. La réalisation a été faite par moi-même et Alexandre Martel (Hubert Lenoir, Thierry Larose, Alex Burger). Alex a su comment matérialiser mes idées, et son expérience était grandement appréciée pendant l’enregistrement.
-Tes chansons naviguent entre folk-pop mélancolique et chanson française. Quelles sont tes influences ?
Mes influences passent du folk anglais à la sunshine pop de la côte ouest-américaine. Bien que je chante en français et que j’aime beaucoup Françoise Hardy, ce n’est pas particulièrement la musique française qui m’inspire. J’aime le côté pastoral du folk anglais, son imaginaire médiéval et mythique. J’aime aussi la légèreté et le côté plus joyeux du psychédélisme, autant en Angleterre qu’à San Francisco de la fin des années 60. Ce côté de moi risque de plus ressortir dans le prochain album!
-Un intrigant et mélodieux disque, dans l’ensemble plutôt introspectif, qui jongle avec subtilité sur le rouage des sentiments. Quelles sensations l’écriture des 11 titres t’on t’il procuré ?
Je me suis sentie encrée en moi-même. C’était une expérience libératrice, mais surtout introspective. J’écrivais des textes qui me faisaient du bien, des textes de réconfort. Je parle beaucoup de ma place dans le monde, du sentiment de faire partie d’un tout avec l’univers. J’aime les chansons qui parlent de voyage intérieur, de l’extase de l’existence et de ses peines de façon lucide. C’est ce que m’a procuré l’écriture de cet album.
-“M’as-tu vu passer ?” Ton dernier single clippé est dans la droite ligne de tes précédents clip, extrêmement cinématographique. Tu apportes dans ceux-ci, un soin particulier, avec une esthétique classieuse, mais un peu vintage. Serais- tu une amoureuse du cinéma 50-60 ( période nouvelle vague )?
J’ai étudié en cinéma et je porte autant dans mon cœur le 7e art que la musique. J’ai une grande affection pour le cinéma des années 40 à 60, surtout le cinéma français onirique comme celui de Jean Cocteau. Je m’inspire beaucoup de l’imaginaire des films de Jacques Demy, et de ces films aux allures de contes de fées russes et scandinaves. J’aime la magie du cinéma, les décors et les costumes, l’attention aux détails. J’écoute plusieurs films par semaine, et il est clair que ces films créent une sorte de bulle imaginaire en moi, et cette bulle éclate lors de la composition de mes chansons.
7-Quels sont tes prochains projets ?
Le printemps s’annonce plutôt merveilleux, je ferai ma première petite tournée européenne. Je serai de passage en France, en Belgique ainsi qu’à deux festivals au Royaume-Uni, Focus Wales et The Great Escape! C’est un véritable rêve, je me sens très chanceuse de pouvoir faire tout cela. Je ferai pas mal de spectacles cet été au Québec également. Je compte commencer à composer de nouvelles pièces dans les prochains mois, j’ai déjà plusieurs idées et ça se dessine de plus en plus dans ma tête! J’ai envie de faire un album plus psychédélique et sunshine pop pour le troisième 🙂
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Photo de couv. Les Deuxluxes