terestesa, quartet franco-italien, explore une sorte d’indie-pop intimiste, anguleuse et animale, convergence des quatre élémentaires faite d’ air revigorant, d’eau tourbillonnante, de feu purifiant et de terre transcendantale. Cette créature sonore étrange, aussi troublante que lucide, nous plonge tour à tour dans l’obscurité humaine et la lumière partagée pour mieux nous toucher à coup sûr. “Bella Faccia”, leur 1er album, est à leur image, exalté, subtil, libre, électrique et mouvant, de quoi colorer vos rêves éveillés de monde meilleur dont forcément ils seraient la bande sonore.
Pouvez-vous nous parler de l’origine de votre collectif ?
Terri : terestesa est née quand j’ai déménagé de Bologne vers la France, à Toulouse. J’avais déjà publié quelques singles sur le net en solo et Lilli m’a proposé de monter un groupe.
Etiez-vous tous amis avant de fonder terestesa ?
Terri : Avec Lilli, nous nous connaissons depuis l’enfance. C’est elle qui a rencontré Amélie notre batteuse à la FAC de Jazz de Toulouse et pour William, c’est l’ami d’une amie musicienne que l’on voyait souvent jouer de la guitare dans d’autres groupes et que l’on croisait régulièrement en soirée.
Vous venez de sortir un 1er album Bella Faccia”. Quel a été le point déclencheur qui vous a lancés sur son écriture ?
Terri : J’avais déjà écrit pas mal de morceaux de mon côté mais très vite, on a composé deux morceaux ensemble “Alba” et “Mondo Cane”. On les a tout de suite aimés et on a eu envie de capturer et d’enregistrer l’énergie qui se dégageait de nos répétitions et de nos sessions live.
Y a-t-il eu une longue phase de réflexion lors de l’élaboration des 6 morceaux qui figurent sur le disque ?
Terri : Chaque morceau a son histoire. Certains sont nés avant la création du groupe comme : rêveries et peZza, et d’autres proviennent d’improvisations entre nous comme Tali Luoghi ou MondoCane. Chaque morceau a une vie propre, le fil rouge ce sont les histoires qu’ils racontent. Le passage en studio nous a permis de leur donner leur forme définitive.
Un premier album, c’est un passage forcément important pour vous. Qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Terri : Un premier album et qui plus est en autoproduction, ça a renforcé notre cohésion de groupe et ça nous donne envie de rêver plus grand, de le faire vivre sur scène et de déjà réfléchir au prochain.
On a pris pas mal de risques et nous sommes fiers de l’avoir fait ensemble. Maintenant que nous avons fixé un premier son au groupe, on sait vers où nous voulons aller, on se rapproche encore plus précisément des envies sonores que nous voulons créer ensemble.
Vos chansons semblent adaptées pour être jouées en live. Était-ce quelque chose que vous aviez en tête pendant le processus d’enregistrement ?
Terri : Oui carrément, c’est un projet né de nos improvisations et nous voulions qu’il garde cet aspect live. En ce moment, nous enchaînons les concerts et nous sommes très heureux de l’accueil du public.
Ce que j’ai adoré dans votre album, c’est votre mélange sonore indie-punk-rock, si puissant, si libérateur et vivant. Est ce que cela reflète vos goûts respectifs ?
Terri : tout à fait, tous les quatre, on aime écouter des styles bien différents, mais là où on se rejoint c’est sur les musiques qui nous surprennent.
L’indie-rock, le punk, les musiques des milieux alternatifs et les albums qui portent et racontent des histoires comme ceux de Iososnouncane. C’est un peu l’artiste qui nous rassemble. On a aussi eu un coup de cœur pour le morceau You’r Humming du groupe Kush K.
Quel était le sens, le message le plus important que vous vouliez transmettre avec ce disque ?
Terri : Ne pas avoir de freins dans les idées, lâcher prise complètement et ne pas avoir honte de montrer ses propres faiblesses et ses folies, c’est un album qui essaye de se cacher mais qui n’y arrive pas.
Dans quelle mesure défendre des valeurs éthiques avec une double nationalité franco-italien(ne)s en chansons et sur scène influence t-il votre vision du monde ?
Terri : Wow, très belle question ! Personnellement je trouve qu’ un des rôles les plus important de l’art c’est celui de nous permettre d’être anthropologue, chercher à explorer, apprendre des autres et nous montrer d’autres points de vue.
Pour moi, l’art c’est aussi un moyen d’apprendre à me connaître et à connaître le monde qui m’entoure. Une source à laquelle je crois plus qu’à celle des médias. S’en priver ou l’utiliser à des fins différentes serait une folie à mon avis.
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