[Interview] Delilah’s Dance – « Pain-O-Meter » 

La scène rock rouennaise bouillonne de talents, nous le savons bien et nous surveillons attentivement les nouvelles pépites qui en surgissent. Parmi les nouvelles formations qui attisent notre attention, Delilah’s Dance se distingue avec une belle énergie, une fraicheur brute et des compositions soignées. Fort d’une identité sonore affirmée, le groupe s’apprête à marquer une nouvelle étape dans son parcours avec la sortie imminente de son nouvel EP, « Pain-O-Meter », attendu avec impatience pour le 25 avril prochain. L’exploration musicale alchimique qui unit ces 4 jeunes gens nous emporte dans un univers sonore onirique puissant aux émotions brutes riches de sens qui se tient à la frontière entre pleine conscience, doute et résilience. Voilà un groupe qui prouve une fois de plus la vitalité indéniable du rock made in Rouen. 
À l’approche de cette date clé, je me suis entretenir à distance avec Delilah’s Dance.

 

 

Pouvez- vous nous parler de l’origine de votre groupe Delilah’s Dance et quelle est la signification derrière ce nom ?
Philomène nous a réuni autour d’elle, Artur (bassiste) et Clément (guitariste), on se connait du lycée et on venait déjà chez elle pour jouer, il y a un studio de musique dans la cave de ses parents ! Le nom a pour origine la réunion de deux titres, Lila’s Dance du Mahavishnu Orchestra et Delilah de Tom Jones. Ça ne représente pas forcément les influences du groupe, on avait besoin d’un nom, voilà tout. 
 
 
Si vous deviez décrire votre style en trois mots, quels seraient-ils ?
Progressif, introspectif et mouvant.
 
 
Quelles ont été vos principales sources d’inspirations, musicales ou personnelles, pour créer cet EP « Pain-O-Meter » qui sortira le 25 avril ?
Pour cet EP, les textes ont clairement été inspirés d’épisodes et de sujets récurrents de la vie personnelle des membres du groupe. Pour l’influence musicale on pourrait dire que c’est un carrefour, on s’éloigne de notre première direction artistique ‘néo disco rock’, on ne la renie pas totalement, mais on prend un virage plus progressif. 
 
 
Comment s’est déroulé le processus d’enregistrement et avec qui avez-vous travaillé en studio ?
L’enregistrement s’est déroulé sur 2 jours à Chien Méchant à Rouen sous la direction d’Adrian D’épinay (MNNQNS). On enregistre tous ensemble le gros œuvre et les overdubs des 4 instruments (Basse, guitare, piano, batterie) sans la voix, qui est ajoutée en session additionnelle plus tard.
 
 
Y a-t-il un titre dans l’EP qui vous tient particulièrement à cœur ? Pourquoi ?
Chaque membre du groupe dira quelque chose de différent : pour Philomène c’est le dernier morceau, « I wasn’t done for the pearly gates », pour Clément et Robin c’est « Dancing Water ». 
 
 
En quoi estimez-vous que cet EP marque une évolution par rapport à vos précédents projets ?
Comme dit plus haut, on s’est un peu éloigné du son et du songwriting du premier album, on était déjà incliné vers quelque chose de progressif mais on se tourne plus vers des sonorités assombries parfois plus électroniques, on cherche plus dans le « rétro-moderne ». Cependant Boyish Lying Skills peut rappeler notre volet rock brut qu’on avait déjà avant et Dancing Water prouve qu’on aime encore la pop sophistiquée 70’s à la Supertramp.

 
Pouvez-vous nous expliquer l’origine de l’artwork de votre disque et ce qu’il représente pour vous ?
La pochette essaie de représenter l’idée contenue dans le titre « Pain-O-Meter. » Ça serait une espèce de machine qui mesure la douleur et l’intensité des émotions. Le dessin pourrait être plus que la représentation d’une onde étrange celle d’un instrument de mesure faisant apparaître les formes invisibles que prennent des molécules charriées par ces phénomènes, un instrument qui reste organique, non rationnel ni ergonomique. Les cercles représentent la pluralité conservée des styles mais l’arrivée du noir et du blanc souligne que l’on s’oriente vers quelque chose de plus froid.


Avez-vous des attentes ou des appréhensions quant à la façon dont votre public va recevoir cet EP Pain-O-Meter ?
L’EP qui sort est déjà défendu sur scène depuis un certain temps quasiment un an, bien avant même que les morceaux aient été enregistrés, on est déjà en train d’ajouter des morceaux inédits qui concernent un avenir plus lointain ! On espère que cet EP marquera le réel début d’un cycle et qu’il prendra un rôle de pierre fondatrice dans notre chronologie, un vrai départ par rapport à l’album que l’on voit davantage comme un coup d’essai.


Quels sont vos projets après la sortie de l’EP ? Une tournée ou d’autres surprises à venir ?
Nous avons plein de projets ! Nous participons à Aérolive cet été, nous avons déjà un autre EP dans les tuyaux, nous prévoyons déjà d’enregistrer ce qui viendra après cet EP à paraître ! Un nouveau clip et une activité de parution de singles accrue.

 
 
 
 

Photo de couv. Morgan Le Tourner