Les Tuche sont de retour. Direction cette fois l’Angleterre à la rencontre de la famille royale. Pas de doute, ils sont toujours aussi cons mais parviennent néanmoins à laisser échapper quelques éclats de rires à grand renfort de vannes bien senties.
Aller voir le 5e épisode de Tuche ou pas ? La question est légitime tant après déjà 4 épisodes, cette famille déglinguée semble déjà avoir tout dit. Mais l’époque est à la sinistrose et comme la recette fonctionne toujours aussi bien, les Tuche ont décidé de remettre une nouvelle fois le couvert pour surfer sur l’envie de se détendre de chacun. L’intrigue étant tellement mince que l’on va éviter tout spoiler, mais dévoilons-le quand même : la famille au grand complet migre cette fois en Angleterre.
Notons d’abord le plus remarquable dans cette affaire : aucun des principaux protagonistes ne fait défaut. sauf Michel Blanc, le beau-frère, apparu uniquement dans l’épisode 4. Les personnages restent donc les mêmes, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts, pas de surprise de ce côté-là si ce n’est la présence, importante, de Jiji, le fils de la toujours bimbo débridée Stéphanie Tuche.
Une connerie sans complexe
Cependant, déjà bien gavé par la promo à outrance et la diffusion du premier épisode de ce que l’on peut nommer comme une franchise française sur TF1 la veille de la sortie, on est rapidement lassé des accents de chacun. Passons et laissons-nous porter. Durant les 1 h 35 de la projection, on a quand même ri 3 ou 4 fois. Oh, pas à gorge déployée, mais quand même, certaines répliques font mouche dans une absurdité toujours plus poussée et de nombreux jeux de mots de bon aloi.
Évidemment, on pense surtout au fil de l’histoire à la connerie généralisée, parfois graveleuse, qui se dégage sans complexe au royaume de sa majesté le roi George V, remarquablement interprété, belle surprise pour le coup, par Bernard Menez, comédien un peu sur le recul ces derniers temps très à sa place dans ce nanar dernière génération.
Jean-Paul Rouve à la réalisation
Côté production, la surprise vient de la réalisation, confiée à Jean-Paul Rouve, Jeff Tuche donc. Au four et au moulin, le réalisateur remplace Olivier Baroux en apportant peu de chose si ce n’est une touche encore plus grande d’absurde.
Après le film se veut aussi en phase avec son époque, en abordant, toujours avec humour, nombre de sujets de sociétés.
On laissera à chacun sujet de la pertinence de l’abondance de références inclusives de cette production estampillée poids lourd de ces vacances de février 2025.
Et comme à notre époque seul le nombre de spectateurs compte, on attendra encore quelques semaines pour savoir si les Tuche ont toujours la cote ou pas malgré cet indéfectible sentiment de déjà vu. Cela semble bien partie …
Patrick Auffret