[Interview] Ganache – “Hypernova”

Ganache, duo lyonnais formé de Loïs Tabeam et Juliet Notzisway, fait son retour avec un nouvel EP “Hypernova”, qui sortira le 13 octobre. Dans un style jouant le jeu subtil des atmosphères, il nous guide dans des contrées vaporeuses quelque part entre le shoegaze de Slowdive et le mood lo-fi d’Elliott Smith. Une pop psyché éthérée qui mélange les genres dans un voisinage voyageur où l’alliance discrète d’une paire d’As de trèfle remporte la manche. Il n’y a pas l’ombre d’un doute “Hypernova” en 6 titres, nous offre là une mélancolique des plus passionnantes.


Pouvez-vous présenter brièvement votre groupe et son origine ?
Ganache c’est un duo qui est né en 2017. Avec Juliet à la guitare et au chant et Loïs à la batterie et au chant aussi. À la base on voulait faire un groupe de garage plutôt instrumental. Très rapidement on a eu envie de chanter et le son s’est étoffé pour aller vers quelque chose de beaucoup plus réverbéré et planant. Finalement aujourd’hui on est plus du côté dreampop.      

Après 2 EPs, en 2018 et  2019, vous revenez avec un nouvel EP “Hypernova”. Pourquoi ne pas passer au format Album ?
l’EP était simplement le format qui nous correspondait le plus pour cette sortie. Un format assez court et concentré c’est ce qu’on voulait.

A quelques jours d’enfin pouvoir dévoiler cet EP, comment vous sentez-vous ?
On est contents de pouvoir enfin partager ça avec les gens. C’est le fruit de plusieurs mois/années de travail donc un peu excités et assez impatients aussi évidemment…

Pour concevoir les 6 titres de cet Ep, comment et avec qui avez-vous travaillé ?  
Les influences sont assez larges, ça va de l’ambient type Boards of Canada, jusqu’à des sonorités plus rugueuses des 90’s, Sonic Youth.

En matière de styles et de sonorités vous naviguez entre Dreampop lancinant et shoegaze enivrant, l’ensemble est bien senti, bien dosé et bien cool. Sans chercher à vous mettre dans une petite case, quelles sont les sources d’inspirations ?
Pour la composition on a travaillé exclusivement tous les deux, c’est comme ça que l’on fonctionne. On bosse beaucoup à distance, on s’envoie des idées et on se rejoint pour les mettre en forme.

L’enregistrement, on l’a fait sur une dizaine de jours avec Maël Sabuco à la Kasanostra, un studio basé à Lyon avec qui l’on bosse depuis le début aussi.


Les deux singles “Comet” et “Blue Hills” donnent la couleur globale de cet EP, mais avez-vous des rêves d’ailleurs de nouvelles sonorités à explorer par la suite  ?
On essaye de se renouveler et de se dépasser à chaque nouvelle sortie. Cet EP est assez différent du précédent et le précédent encore de celui d’avant. On veut garder notre patte mais le but est aussi de sortir de sa zone de confort. Actuellement on va essayer de défendre au maximum « Hypernova » et la suite viendra en son temps.

Qu’avez-vous préparé pour vos futurs concerts ?
Le live se fait dorénavant à 3, on a recruté un bassiste qui gère aussi et surtout les machines. Sur cet EP on a cherché à pousser le son un peu plus loin, ajouter des couches à travers plus de synthés et  d’ambiances. On a aussi voulu mettre le chant lead plus en avant dans des lignes plus pop. On veut retranscrire ça sur le live tout en gardant notre énergie rock.

Vous écrivez vos chansons avec une certaine forme de douceur mélancolique. Cela fait partie de votre état d’esprit ? Et où puisez-vous l’inspiration de vos textes ?
oui, on imagine que ça fait un peu partie de notre état d’esprit. Cette mélancolie est présente dans notre musique depuis qu’on a commencé. Cet EP à aussi été composé pendant le confinement, période assez anxiogène. Nos textes reflètent les émotions qui nous traversaient à ce moment-là. Aussi, les sentiments qu’on met dans nos chansons finalement nous allègent un peu. Si on arrive à transmettre ce ressenti aux auditeurs, au public pour nous c’est gagné. 

GANACHE – Hypernova – 13 octobre 2023

Crédit photo : Kathleen Missud