Festival de la Parole Poétique Sémaphore “Hommage à Léonard Cohen et Graeme Allwright”

Le Festival de la Parole Poétique « Sémaphore », dédié à la poésie, est moment fort et unique en Bretagne-sud. Il a pour but de faire découvrir au public les différents aspects de la création poétique contemporaine, en proposant des performances uniques et singulières en lien avec les arts plastiques pour un large public. Le festival a lieu sur le Pays de Quimperlé situé entre terre et mer. Cette manifestation devait rendre, l’année dernière, un vibrant hommage à deux artistes majeurs Léonard Cohen et Graeme Allwrigh, mais comme beaucoup avec l’arrivée de la Covid, elle a été reportée à cette année. Elle aura donc bien lieu du 1er au 3 octobre 2021. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur cette 16éme édition grâce à note entretient avec Bruno Geneste.

ll s’agit d’une édition particulière puisqu’elle elle est le report de l’année dernière. comment avez-vous vécu cette année blanche ? 
Plutôt sereinement, cette période difficile nous a permis de prendre du recul et de réfléchir aux futures éditions.

Pendant cette période propice à la réflexion avez-vous déjà travaillé sur de prochaines créations et ou manifestations ?
Oui, très propice, pour l’Édition 2022, nous rendrons hommage à l’une des grandes figures de la Beat Generation Lauwrence Ferlinghetti disparu le 22 février 2021 à l’âge de 102 ans. Ce dernier est connu comme cofondateur de la librairie City Lights et de sa maison d’édition Publishers, il fera notamment paraître les travaux des poètes et écrivains comme Allen Ginsberg, Jack Kerouac , William S. Burroughs etc…

Quelles actions avez-vous du mettre en place pour rendre le festival possible cette année ?
Nous allons expérimenter les lectures en pleine air, par exemple sous le grand chêne de la place Lindenfels, ce qui va nous permettre de mettre en valeur le riche patrimoine de la Ville de Moëlan-sur-Mer, les hauts lieux en Pays de Quimperlé sont nombreux …

Bruno vous êtes à la fois intervenant (poète, conteur, chanteur) et à la fois à la tête de l’organisation du festival pas forcément facile à gérer en même temps j’imagine ?
C’est une question d’organisation et d’expérience, je travaille beaucoup en amont, ce qui ne laisse que peu de place à l’improvisation.

Quels sont vos coups de cœur de cette édition ?
Ils sont nombreux, Sapho fait partie des personnalités importantes programmés par le Festival cette année mais il y a aussi le poète plasticien et performeur Joël Hubaut, avec son «écriture épidémick» qu’il décline sur plusieurs supports, à découvrir également le jeune poète Jérémie Tholomé qui écrit des textes pour l’oralité en claquant les mots comme Charles Bronson jouait du flingue et de l’harmonica dans un western spaghetti…

Pour cette édition comment avez-vous abordé l’importance de la proposition par rapport aux choix d’interprétations des artistes ?
Nous avons contacté des artistes, en l’occurrence des poètes capables de créer des correspondances avec l’univers de Leonard Cohen, de sonder la profondeurs des textes de ce grand poète canadien qui écrivait « La poésie est simplement la preuve de la vie. Si votre vie brûle bien, la poésie en est les cendres »

Pourquoi avez-vous choisi  Leonard Cohen ?
Que représente t’il pour vous ? Nous avons choisi Leonard Cohen car il est un authentique poète, avant même d’être cet auteur-compositeur reconnu mondialement, il fait partie, avec Dylan, de ces hautes figures qui ont su faire de la musique des mots ce chant universel plein de finesse et subtilité.

Pour élaboration de votre programmation, comme avez vous imaginé l’esthétisme que vous souhaitiez pour cette hommage à Léonard Cohen ?
Il s’agit , avant tout, de trouver une unité dans la diversité des voix présentes sur le Festival, de mettre l’Éros, la force de vie au cœur de cet hommage à Cohen. Ce déploiement est la marque de fabrique de notre manifestation, nous développons cet esthétisme depuis au moins 7 ans, afin de trouver à travers ce grand élan partagé, comme l’écrit notre président le poète Paul Sanda, « l’osmose de la voix de l’échange, et de la vitalité ». J’ajouterai que nous développons là un esthétisme du merveilleux, largement expérimenté par le grand surréaliste André Breton et ses amis.

Stef’Arzak