“FAST AND FURIOUS : HOBBS & SHAW”. VIENS, PETITE FILLE DANS MON COMIC STRIP !

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH! Haaaaaaaaaaa, les petits malins ! Non contente de truster les premières places du box-office année après année, la franchise “Fast & Furious” se renouvelle gentiment, pompe l’idée du spin-off à Disney (Marvel & Star Wars) et s’offre une escapade forcément musclée avec deux personnages emblématiques de la série. En l’occurrence, “Dwayny et Tatane” (dixit mon fiston), qui nous la rejouent “48 heures” Up on the (Terence) Hill. Et quitte à s’inspirer fortement de la tendance du moment en matière de blockbuster, à savoir un super-méchant doté de pouvoirs fantastiques et des scènes cachées post-générique, autant y aller franchement ?!

Et, franchement, nos deux larrons s’en donnent à cœur joie dans la baston frontale, décomplexée… et les vannes en dessous de la ceinture! Baffes en pagailles,  joutes verbales de cour de récré et  situations rocambolesques (sauvées in extremis par le second degré permanent de l’ultra-bankable “The Rock“) font de ce “Hobbs & Shaw” un divertissement tout à fait honorable. Seul changement de taille dans cette virée solo en duo, divertissement familial oblige, la disparition de filles en bikini adeptes de lavage automobile lascif et de la fétichisation des bolides customisés.
Et pour le reste?  C’est un grand bain de n’importe quoi totalement jouissif!
Honteux mais jouissif!
Ne nous voilons pas la face: on va au cinéma voir “Fast & Furious” pour la gaudriole, la tôle froissée et les gros bras et non pour théoriser sur le travelling interminable d’un fil barbelé (“Le Sacrifice” de Tarkovski, titre ô combien prémonitoire pour le spectateur lambda). Du kérosène pour l’apéro. Et les coucougnettes en bandoulière. En ce sens, le choix du réalisateur et ex-cascadeur David Leitch s’imposa naturellement de lui-même.
Précédemment aux commandes de ” John Wick“, “Atomic Blonde” et “Deadpool 2“, cet habitué des productions qui décoiffent mise, donc, tout sur ses deux protagonistes et leurs manières diverses et variées d’appréhender un acolyte insupportable. Respectueux de ses illustres prédécesseurs -ancrés dans les 80’s- tout en leur donnant un coup de fouet contemporain, il rend hommage à ses “pairs” de substitution et truffe “Hobbs & Shaw” de références appuyées: “Indiana Jones et le Royaume du crâne de Cristal“, “L’Arme Fatale“, “Cliffhanger“, “Transformers“, “Expendables 3” et même son plus direct concurrent en la matière: “Mission Impossible 4” , le sérieux en moins.
Autre petit plaisir de cinéphage, la délicieuse Vanessa Kirby ( sosie britannique de Scarlett Johansson et vue dans “Mission Impossible-Fallout”, tiens, tiens…), le charismatique Idriss Elba et l’impériale Helen Mirren complètent une distribution badass tout en la teintant d’une classe so british.
Sans oublier un caméo de taille vous fera bondir sur votre siège!
Enfin, David Leitch a l’intelligence de doter son long-métrage d’un montage fluide et lisible, qualités trop souvent absentes des productions actuelles et “rentre-dedans”.
Et c’est certainement là son plus bel atout.
Pour résumer, “Fast & Furious:Hobbs & Shaw“, c’est un peu les Brock et Chnock perdus dans l’espace qui percuteraient “Commando” de Mark L. Lester.
Ou “Ernest et Bart” qui rebooteraient “True Lies”.
Un comic strip délirant, souvent drôle, toujours énergique et armé d’une morale à faire jubiler un Quaker.
Un cosmic trip scénaristique qui nous emmène définitivement…ailleurs?
 
Pour se relaxer avant d’entamer cette furieuse Rentrée (les Pixies et TaxiWars sont de retour)… c’est plutôt recommandé!
 
John Book.