Dalva, le second album Lumen

Originaire de La Rochelle, Dalva aime se produire seul ou accompagné de musiciens sur scène pour interprèter ses titres. Auteur, chanteur, guitariste et aussi violoniste,  Dalva sait capter les auditeurs dans des chansons poétiques, expressionnistes, et des compositions qui incluent groove africain, arrangements ou accords au ton folk à la Nick Drake, Elliott Smith, Neil Young, Talk Talk etc. et tant encore.  

Dalva

Printemps brûlant, son premier album avait déjà marqué les esprits en 2018. Dès le 5 février 2021, Lumen (Rockers Die Younger / Differ-Ant) réitère l’expérience avec huit titres disparates, intenses et reliés à la guitare folk de Dalva en même temps. 

Le titre de la première chanson de l’album est évocateur.  »Ta Gueule » est osé et bien dosé. Sur le lecteur de musique s’affiche ce que l’on pense souvent sans pouvoir le dire. Référence à l’essai de Pascal Quignard Les désarçonnés, et les nouvelles anglophones de Raymond Carver, cette introduction en matière sonore laisse émerger un possible nouveau départ, une nouvelle vie suivant un événement accidentel ou douloureux.  La voix reste seule en aparté avec la batterie créant tout au long de l’opus une dynamique de chemin de traverse, d’itinéraire bis et de nouvelle voie offerts par l’existence parfois. 

Le clip signé de J.B Garcia et Dalva contient plusieurs extraits de films comme Le roi du maquillage et Les quatre cent farces du diable de Georges MÉLIÈS (1904 et 1906)  Le sculpteur express et Satan s’amuse de Segundo DE CHOMÓN (1907) et Ring Around The Moon de Charles LAMONT (1936). la vidéo musicale ravit les sens et réanime cette culture du noir et blanc des débuts cinématographiques.

La chanson titre éponyme de l’album  »Lumen » se développe sur un accéléré progressif correspondant à l’état d’âme d’un homme loin des projecteurs et artifices, « trop de lumen pour un homme » . Il reprend le cours de sa vie «Noyé au scotch »…..

Ce personnage peut-être  »Automate », titre du morceau suivant qui se décline sous la forme d’une ballade. Allant à l’encontre de l’automatique, il tente le courage pour ressentir la sensation d’être vivant. La guitare folk se retrouve sur  »Une plage » instumentale, réservée à l’introspection, à la souvenance de ce lieu indéfini et pourtant bien reconnaissable, surtout en ces temps de restrictions sanitaires territoriales. 

Enfin,  »Clarisse » est l’émanation sonore d’une douce poésie flottant dans l’air d’une voix par la suite rejointe par la guitare folk, une merveille à écouter parmi les autres. 

Lumen vient à peine de sortir qu’on espère vivement retrouver bientôt Dalva pour le troisième opus, et bien avant une tournée des salles non fermées. 

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Van Memento Maury