L’année 2025 restera magique pour Moonya. Après avoir multiplié les concerts en France et à l’étranger, elle a en cette rentrée joué deux fois à Rouen. Avec un succès sans cesse renouvelé.
Pour preuve, ce 106 rempli à bloc rive gauche à Rouen. Face à un public transi d’amour et très captif, Moonya a, comme à son habitude, tout fait pour faire succomber l’auditoire à grands renforts de gestes longs et aérés.
Sa tenue, encore une fois aussi saignante/pimpante, bien que très noire, que provocante, a pris une ampleur particulière en milieu de concert, lorsqu’elle a tombé, non pas la chemise, mais bien sa veste. Une nouvelle Moonya s’est alors offerte au public subjugué.
Moonya n’a de leçons à recevoir de personne.
Bien sûr, le plus important reste la musique. Dans ce domaine, Moonya, multiinstrumentiste habitée, n’a de leçons à recevoir de personne.
Tantôt au clavier, tantôt à la batterie quand ce n’est pas la guitare, la jeune femme prend visiblement plaisir à lancer ses boucles hypnotiques avant de laisser parler sa dreampop fantasmée.
Ce samedi 4 octobre, dans les brumes du port de Rouen, Moonya a davantage des allures d’une PJ (Harvey) qu’autre chose. Surtout lorsque, tel un serpent, elle ondule son corps, les chevilles bien serrées dans ses rangers, pour se saisir de sa guitare électrique rouge, une Epiphone, comme une cape de toréador.
Dommage, elle n’a joué que peu de morceaux avec sa guitare. Gageons qu’elle sera moins réservée le 14 novembre prochain dans une salle à sa mesure, l’Éclat, à Pont-Audemer.
Parce qu’elle le vaut bien.
Patrick Auffret













