SLOW PULP_MOVEYS

La curiosité n’est pas qu’un vilain défaut…
Ainsi en laissant traîner mes oreilles curieuses et mon œil aguerri sur ce réseau social où j’aime m’égarer, j’ai eu l’immense plaisir de croiser le chemin de SLOW PULP. Merci à Addict-Culture et sa rubrique « Le son du jour » de m’avoir permis cette belle rencontre.

SLOW PULP est un groupe américain de rock indépendant qui a grandi à Madison dans le Wisconsin. Désormais basé à Chicago, il se compose de Emily Massey (chants/guitares), Alexander Leeds (basse), Theodore Mathews (batterie) et Henry Stoehr (guitare). Le quatuor est rejoint par Molly Germer au violon, Willie Christianson à l’harmonica et à la guitare, et Michael Massey au piano.
Après un EP 4 titres « Big Day » paru en 2019 et salué par la critique, le groupe vient tout juste de sortir son premier album auto-produit « Moveys ». Composé de 10 titres, il est signé chez Winspear Records/Modulor et est paru le 09 octobre 2020.
Il me semble important d’ajouter qu’en plus de nous transporter vers de lointaines contrées émotionnelles et une envie de douceur assumée en ces temps moroses, cet album mérite une attention toute particulière quand on sait ce que les membres du groupe ont dû endurer comme épreuves supplémentaires à celles liées à la pandémie mondiale : maladie, accident et problèmes personnels qui n’auront pas eu raison de leur obstination, de leur mental, de leur force, de leur créativité et de leur ingéniosité.
Ainsi est né cet excellent opus où l’on ressent une certaine mélancolie, somme toute teintée d’optimisme, et un besoin d’évasion et de lâcher prise. Aussi, le délire un peu dispersé, que l’on retrouve dans le 1er titre, pouvait annoncer les prémisses d’un projet qui n’aboutirait pas, mais que nenni. Après 7 mois de galère, l’album voit le jour, pas à pas, morceau après morceau avec toujours le même espoir de sortir de ces mauvaises passes et espérer trouver une issue heureuse à tous ces changements/mouvements/déménagements qui pourraient bien qualifier son titre.
L’album est apaisant et d’une diversité hors pair malgré les obstacles et la complexité du travail à distance dans ce cas précis. Quelques titres s’accompagnent au violon, à l’harmonica, invitent synthés et autres instruments, et s’enrichissent de sons hip-hop, de notes jazzy, de rêveries pop et folk, offrant une place au défoulement, à la libération des émotions, au dépassement de soi, à une énergie débordante, une rage presque retenue.

Le groupe sera en tournée européenne à partir de février 2021, et nous aurons la chance de les voir à Paris le 20 février au Supersonic pour s’offrir de belles et « slow » bal(l)ades en leur compagnie sur leur océan de douceurs et douleurs amères, parfois chavirées, tantôt apaisées.

Comme j’ai pu le lire ailleurs, il y a un petit quelque chose des Breeders délicatement parsemé dans quelques titres, mais en très édulcoré musicalement parlant.

Sans plus tarder, je vous invite à découvrir le très acidulé Falling Apart qui m’a emmenée dans un rêve éveillé au son de la voix envoûtante, chaleureuse et pleine de charme d’Emily, et le clip de At it Again, un morceau pêchu qui pul(p)se bien comme il faut et qui vous donnera envie, j’en suis sûre, de faire des roulades dans le sable. Alors ouvrez vos yeux et vos oreilles…

Photo : Alec Bass
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Slow Pulp Vinyl

ARTIST COVER : Nancy Mladenoff

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