KLAUS JOHANN GROBE, duo suisse composé de Daniel Bachmann et Sevi Landolt, a passé des années à explorer les profondeurs des univers sonores, mais sans jamais s’y rassasier, afin d’y découvrir un groove toujours plus étoilé de synthé. La preuve encore cette année puisqu’ils sont de retour avec leur quatrième magnifique album, “Io Tu Il Loro” oscillant entre pop sensuel et disco dansant, pour la première fois presque exclusivement en anglais. Enveloppé d’un étrange sentiment de surprise réconfortante, quelque part entre Mac DeMarco et Andrea Laszlo De Simone, ce disque chaleureux et mélancolique, aux ambiances joliment cisèles, nous invite à nous blottir dans un océan ouaté de douceur fiévreuse.
Comment définiriez vous KLAUS JOHANN GROBE ?
Klaus Johann Grobe est de ce genre de groupe que je n’aurais jamais pu même fantasmer. Pouvoir tout faire exactement comme on souhaite le faire et avoir des gens qui s’y intéresse est vraiment un immense privilège.
Votre 4e album, “Io Tu Il Loro” est sorti le 22 mars après 6 ans de silence . C’est un nouveau chapitre qui commence mais est-ce que l’on peut aussi parler d’un nouveau départ ?
On a toujours pris soin de prendre une vraie pause après les tournées d’un album avant de retourner en studio. Se laisser de l’espace pour laisser place à la nouveauté.. Donc l’idée de “nouveau départ” nous semble très naturelle comme il reflète plutôt bien où nous en sommes actuellement. Ce qui a d’ailleurs été le cas pour toutes nos sorties jusqu’à aujourd’hui. Ce dernier a juste eu plus de temps pour grandir ce qui explique pourquoi le changement pourrait paraître un peu plus drastique qu’avec les albums précédents.
Comment s’est passé votre processus de composition ?
Et bien, en fait assez différemment de notre travail précédent. Après quelques années de repos loin de tout le “Grobe-Business”, on est allés dans un endroit magnifique dans les montagnes sans rien prévoir. A juste crapahuter ça et là et voir où ça nous mène. Ce qui en est ressorti était assez magique honnêtement. Et comme les musiques étaient déjà en nous au moment de la composition, on a juste eu à les laisser s’exprimer..
Et quelle est la recette secrète pour que vos chansons restent en tête de façon aussi imparable ?
Aawhh, merci beaucoup ! Que dire…?? On adore les chansons qui perdurent, même après l’avoir écouté des millions de fois. Celles que plus on écoute, plus on réalise ce qu’elle cache en vérité. Aussi, en matière de production, on a voulu que cet album soit très simple et dénué d’artifice, mais solide comme un roc. David de Dala Studios a encore une fois fait un travail merveilleux pour atteindre (on l’espère) cette sonorité hors-du-temps qu’a l’album.
Sur votre single “Bay of Love” il y a un côté dandy crooner à la Baxter Dury. Quelles sont vos plus grandes influences ?
Ouh, c’est toujours dur à dire parce que c’est un mélange de tout un tas d’artistes du passé comme du présent, de tous genres et de tous horizons. Sur cet album, on peut clairement entendre notre amour pour la musique pop italienne et le soft rock. On a même mentionné Lucio Batisti au dos de la pochette. Sans sa musique, Io Tu Il Loro serait un tout autre album.
Au fil de l’album vous alternez sans complexe les esthétiques disco, electro-pop et funky. Vers lequel vous penchez le plus ?
La Disco et l’Electro-Pop n’ont pas vraiment joué de rôle dans cet album. Nous avons écouté beaucoup d’anciens sons avec des chants doux. Si je devais choisir une chose qui traverse l’ensemble de l’album, j’opterais pour le côté chaud et réconfortant de ces sonorités.
Sur ce disque les morceaux sont principalement chantées en anglais. Est-ce un choix qui vient souligner votre style ?
Je suis plutôt d’accord avec vous, le style de musique dicte souvent la langue. Comme par exemple sur nos premières chansons, où la musique appelait plutôt à l’Allemand à cause de sa couleur.
Plein de romantisme, de douce folie, très dansant, l’élégance de votre duo est aussi extrêmement cinématographique. C’est ce qui fait la force du groupe Qu’en pensez-vous?
Et bien merci beaucoup ! Pour nous c’est certainement une réalité aussi. On utilise toujours notre musique pour transmettre et montrer ce que la vie représente pour nous. Alors si notre musique apparaît cinématographique aux gens, c’est que c’est probablement ce qu’elle est. C’est satisfaisant et flatteur si quelqu’un le ressent aussi de la même manière.
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English version
KLAUS JOHANN GROBE, a Swiss duo composed of Daniel Bachmann and Sevi Landolt, has spent years exploring the depths of sound universes, but without ever being satisfied, in order to discover an ever more starry synth groove. The proof again this year since they are back with their fourth magnificent album, “Io Tu Il Loro” oscillating between sensual pop and danceable disco, for the first time almost exclusively in English. Enveloped in a strange feeling of comforting surprise, somewhere between Mac DeMarco and Andrea Laszlo De Simone, this warm and melancholy record, with beautifully crafted ambiances, invites us to nestle in a padded ocean of feverish sweetness.
– How would you define KLAUS JOHANN GROBE ?
Klaus Johann Grobe is that Band I never could have dreamed of. Being able to do everything exactly the way we want to do it and having people interested in it is a huge privilege.
– Your 4th album, “Io Tu Il Loro” was released on March 22 after 6 years of silence. It’s a new chapter that’s beginning, but can we also talk about a new beginning ?
We always had a proper break after touring with an album before we went to the studio again. Leave some space to let new things in.. So the “new beginning” feels very natural to us as it reflects quite well where we are right now. What probably has been the case with every release so far. This one just had more time to grow that’s why the turn might be a bit more drastic than with the ones before.
– How did the composition process go ?
Actually quite different to our previous work. After some years of rest from the whole Grobe-Business, we went to a beautiful place in the mountains without a plan. Just noodling around and see where it leads us. What happened was quite magical to be honest. Like the songs have been already inside of us, we just had to let them out..
– And what is the secret recipe for your songs to stay top of mind so unforgettable?
Aawhh, thank you! What can I say…?? We love songs that last, even if you’ve heard it a million times. The more you listen to them, the more you realize what’s all behind it. Also production wise we wanted this album very simple and stripped down, but solid as a rock. David from Dala Studios once again did a wonderful job to get this (hopefully) timeless sound the record has.
– On your single “Bay of Love” there is a dandy crooner side like Baxter Dury. Who are your biggest influences?
Oi, it’s always hard to tell because it’s a blend of so many artists from the past and now, from so many genres and from all over the world. On this record you definitely can hear our love for Italian pop music and soft rock. We even mentioned Lucio Batisti on the Cover. Without his music, Io Tu Il Loro would be a different album.
– Throughout the album you seamlessly alternate between disco, electro-pop and funky aesthetics. Which one do you lean towards the most?
Disco and Electro-Pop haven’t really played a role on this Album. We’ve been listening to a lot of old sweet vocal jazz stuff. If I would have to pick one thing that goes through the entire record, then I would refer to those songs where you feel warm and cozy..
-On this disc the songs are mainly sung in English. Is this a choice that highlights your style ?
I think you’re right, the style of music dictates the language. Like on the early recordings the music asked for German because of the colour.. so again, this new turn felt just natural during the writing process.
-Full of romanticism, sweet madness, very danceable, the elegance of your duo is also extremely cinematic. This is what makes the group strong. What do you think?
Well thank you! To us that’s certainly true. We always use our music to carry and show what life feels to us. Bittersweet. So if our music feels cinematic to people, it’s probably that.
It‘s nice and flattering if someone feels the same way.
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Photo de couv. (c) Manu Meyer – Traduction : Lucas Perraux