Thee Cha Cha Chas – Rock Garage à la sauce vegemite – on tour bzh.

Mesdames, Messieurs, mettez vos plus belles chaussettes, attachez vos ceintures et venez rassasier vos besoins de consolations : Thee Cha Cha Chas débarquent. Et non, ce n’est pas une blague, sous ce nom exotique, c’est bien d’un duo rock garage dont je vous vante les mérites – tout droit venu de Melbourne, Australie, là où vous le savez, le meilleur du rock’n’roll existe – (aficionados du BFBF, vous ne contredirez pas).

Composé de Lluis Sánchez à la guitare, à la batterie et au chant (oui, tout ça en même temps, le monsieur n’a pas de limites), et de Kylie Coufos à la basse et au chant (la voix grave et le groove, c’est elle), Thee Cha Cha Chas secouent la scène depuis quelques années avec un son crade comme une cave humide et énergique comme une tartine de vegemite à minuit. Entre Bo Diddley, The Cramps, The Limiñanas et les Ramones, leur style ne demande pas la permission pour entrer dans votre crâne : ils foncent, ils frappent, ils mordent à pleines dents vos oreilles trop sages.

Ici, pas de poésie ampoulée ni de solo de flûte traversière : on parle d’amour, de fuite en avant, de solitude et de rébellion, tout ça avec la délicatesse d’un lancé de brique dans une vitrine. Et pourtant, ça fonctionne à 200 %. Les riffs claquent, les harmonies font mouche, et surtout, ils jouent comme si leur vie en dépendait – un esprit punk pur jus, mais avec un clin d’œil vintage qui sent bon la sueur et le vinyle poussiéreux.

Parlons d’ailleurs de leur premier long format, « Temple of Mirth« , sorti en décembre dernier, un titre qui évoque la joie, certes, mais dans une version enfumée qui vous pique les yeux. C’est un blues baby endiablé d’amertume, un concentré de fureur joyeuse, de fuzz vintage et de mélodies blues à la Tom Waits accrocheuses, balancées avec une fraîcheur incroyable qui rappelle que le rock’n’roll est la meilleure des musiques pour réveiller les morts – On y retrouve même une reprise parfaite de  » It’s All Over Now, Baby Blue  » de Bob Dylan. Le duo enchaîne les morceaux imparables, avec une touche d’humour noir et un goût certain pour le chaos bien orchestré. Bref, un premier album comme on les aime : frontal, fun, furieusement beau.

Et maintenant, la Bretagne…

Amis bretons et autres amateurs de rock qui colle à la peau, réjouissez-vous : Thee Cha Cha Chas débarquent chez nous, armés de leurs amplis et de leur bonne humeur. Voici les dates où vous pourrez les voir mettre le feu à vos têtes de pioches :

  • 23 avril – Le Bistrot De La Cité (Rennes) : préparez-vous à transpirer dans les coins.

  • 24 avril – Bistrot de la Poste (Saint-Brieuc) :THE place to be pour les timbrés du rock briochin.

  • 25 avril – O’Donneil (Portsall) : blues, mer et houle, combo parfait.

  • 26 & 27 avril – Fête de la Coquille Saint-Jacques (Saint-Quay-Portrieux) : vous pensiez venir pour des fruits de mer ? Vous resterez pour les décibels.

Bref, Thee Cha Cha Chas ne viennent pas pour jouer une berceuse – ils viennent pour mettre la scène sans dessus dessous et mettre vos petits cœurs en feu. Si vous aimez la musique qui brûle, sans chichi, avec juste ce qu’il faut de panache et beaucoup de cœur, vous savez où aller.

Et si vous ne les connaissiez pas encore, c’est le moment où jamais. Après, il sera trop tard et ça, c’est toujours un peu gênant.