THE LEMON TWIGS, un zeste de citron pour clôturer la Route du Rock

Comme lorsque tu croques à pleines dents dans l’agrume jaune, il force tes zygomatiques en une sorte de sourire de béatitude.

Après l’enchaînement de ces 3 jours de concerts magnifiquement jouissifs, tu te dis bêtement que tu es au bout de tes capacités d’extase. Limiñanas, Daho, Protomartyr, Patti Smith,  ont déjà bien étanché ma soif de musiques. C’est sans compter sur les Lemon Twigs et leur pêche démentielle.

Dès le 1er titre, que tu écoutes de loin, le rythme te capte. Et tu te dis : “je vais m’approcher pour voir” (L’ensemble des sens sont utiles pour ne rien louper).
Tu invites deux amies Fanny et Julia, rencontrés lors du festival, à te suivre ( la musique provoque les rencontres ). En nous faufilant sans trop de difficulté, nous approchons suffisamment de la scène pour entrer complètement dans leurs univers pimentés.

Des attitudes aux vêtements en passant par les coupes de cheveux tout semble emprunté à un rock d’un autre temps et pourtant le goût de ce cocktail est terriblement bien huilé.
Ils arrivent à nous concocter un panaché subtil et pétillant, bien loin de la confiture fade qu’un tel mélange aurait pu nous présager.

These Words

“Why do I have to follow you
To know just who I am?
I have enough previous worlds
To know which one I’m in
These words, these words
Mean nothing to my soul
These words, these words
Save only to fill up a hole…”

La prestation des deux frangins, Brian et Michael D’Addario respectivement 21 ans et 19 ans, à mi-chemin entre l’opéra rock et la comédie musicale tu donnes la banane immédiatement.
Ils te servent notamment l’histoire de Shane, jeune chimpanzé lycéenne,  (extrait de l’album Go To School) qui se heurte au passage difficile, de l’adolescence à l’âge adulte au moment scolaire.
Même si les textes semble encore très influencés par les années lycées (pas très lointaines) dans un certain sens relativement banal, ils ouvrent néanmoins la réflexion sur les fondamentaux d’identité et de reconnaissance avec un angle original.

If You Give Enough

“I moved so quickly I thought I knew nothing
But what I had known all along
To be true in this plane
I was a baby born bound to all limits of
Children whose blindness is taken for sight
All the same…”

Que tu aimes ou non leurs univers, il est indéniable, que leurs opéra rock 70 en version 2018 sonne parfaitement bien et qu’ils sont d’excellent show-man…