NØNNE revient avec “Fuck”, un titre qui s’annonce comme le plus punk et le plus viscéral de leur jeune mais excellente discographie. Accompagné d’une live session réalisée par Aaron Benjamin, le morceau capture l’essence énergique du combo tourangeau : une tension constante entre rage, sueur et libération. Un cri queer intense et collectif …
NØNNE a toujours mêlé la douleur à la danse, la mélancolie à la transe. Mais avec “Fuck”, le groupe pousse les murs et explose les cadres. Ce n’est plus seulement un morceau : c’est une déflagration d’identité, un exutoire où s’entremêlent colère et fierté queer. Là où d’autres prêchent la retenue, NØNNE choisit la morsure dans cette nuit d’Halloween, idéale pour exorciser nos fantômes, à coups de guitare et de sueur.
Musicalement, “Fuck” condense les obsessions du groupe : la mélancolie synthétique de The Cure, les montées en tension nerveuses de Foals et le grunge nerveux des Smashing Pumpkins. En résulte un rock frontal, tendu à l’extrême. La mélodie reste là, brillante, presque pop, un piège doux pour des paroles au scalpel. La voix d’Axel, toujours sur le fil, trouve ici son terrain naturel : elle griffe, elle vibre, elle appelle à la révolte collective. On y entend l’urgence d’un monde qui s’effondre, et le besoin vital de transformer la rage en danse.
Réalisée par Aaron Benjamin, la live session qui accompagne le morceau elle est le prolongement naturel du titre. NØNNE y apparaît tel qu’iel est sur scène intense, brûlant, sans filtre. C’est le témoin d’un groupe qui a su, en une vingtaine de dates et un premier EP remarqué au printemps 2024, bâtir une réputation d’expérience live totale.
À l’heure où NØNNE prépare déjà son deuxième disque (attendu au printemps 2026, sous la houlette de Vincenzo de Marinis), “Fuck” s’impose comme une déclaration d’intention. Face au chaos, le groupe ne baisse pas la tête : iel crie, iel danse, iel brûle….
Photo de couv. Raphaél Pinheiro



