Quelques mois à peine après Never Exhale, DITZ ne souhaite visiblement pas s’arrêter en si bon chemin. Le quintet de Brighton revient avec un single aussi dense qu’hypnotique : “Don Enzo Magic Carpet Salesman”, une pièce de neuf minutes découpée en trois mouvements, qui marque une évolution sonore nette pour le groupe. Sorti via City Slang et accompagné d’une face B intrigante, “Kalimba Song”, le titre paraîtra en vinyle 12’’ édition limitée le 28 novembre.
Là où Never Exhale taillait son chemin dans la rage brute et la dissonance post-punk, “Don Enzo…” explore un territoire plus labyrinthique, presque conceptuel. Le morceau s’étire, se contracte, s’échappe dans des spirales de guitares saturées et de cris qui s’effritent dans la reverb. C.A. Francis y incarne tour à tour l’humain, la machine et la frontière mouvante entre les deux :
“La première partie réagit à la frustration que m’inspire l’art généré par l’IA ; la deuxième est écrite du point de vue de l’IA ; et la dernière représente le dernier souffle de l’art véritable avant d’être englouti par la production artificielle.”
Ce triptyque noise-rock, à la fois abrasif et cérébral, reflète bien la dualité d’un groupe qui se nourrit autant du chaos que de la lucidité. Le son, taillé dans le vif, capture l’énergie viscérale de leurs concerts une signature forgée au fil des tournées, des salles empruntées et des nuits passées à tester des morceaux encore inachevés.
En face B, “Kalimba Song” propose un contrepoint inattendu : une respiration minimale, presque méditative, où la violence du morceau principal s’efface au profit d’un paysage sonore fragile et percussif. Un rappel que DITZ sait aussi se taire ou du moins murmurer.
Après un second album enregistré dans l’urgence et le froid des studios londoniens, DITZ semble désormais prêt à embrasser le désordre avec méthode. Don Enzo Magic Carpet Salesman n’est pas qu’un single : c’est une déclaration d’intention, un manifeste de tension et d’instinct.
Ditz sera en tournée française en novembre :
6 novembre – Les Indisciplinées, Lorient
19 novembre – La BAM, Metz
20 novembre – Stereolux, Nantes
21 novembre – Élysée Montmartre, Paris



