Le power trio Toulousain diablement frais à la saveur sucrée et au rythme diablement instinctif se construit autour de la puissante voix du Pierre, accompagné de la guitare saturée d’Olivier et la drum trans de Mika. Après avoir mis, ensemble, un joyeux bordel dans les salles de concerts, ils décident de sortir enfin leur 1er EP éponyme sous le nom Shaken Soda.
Telle une friandise polysémique, aux plaisirs sensoriels, leurs énergies distinctes s’associent pour ouvrir un potentiel d’une signature riche où les saveurs sonores se marient dans une fraîcheur brulante qui ne manque pas piquant.
Je vous invite à découvrir, grâce à notre entretien, l’essence 100% vitaminée qui les anime.
Quelle est l’origine de la formation Shaken Soda ?
Pierre cherchait un guitariste et un batteur pour former un trio rock, il a donc passé une annonce en ligne. Olivier y a répondu mais en fait, il avait déjà vu Pierre chanter dans une scène ouverte d’un bar de Toulouse et avait été interpellé par l’énergie qu’il dégageait. Donc, en voyant son annonce quelques mois plus tard, il n’a pas hésité à y répondre.
Ensuite, Olivier a présenté Mika à Pierre à l’occasion d’une soirée du « Toulouse Acoustics » dont le principe est de faire jouer des reprises à des musiciens n’ayant jamais joué ensemble. Le groupe s’est formé ce soir-là, en décembre 2018.
Vous abordez allègrement une tonalité désinvolte sur des rythmiques hypertoniques. Shaken Soda, c’est un peu un pince-sans-rire rock ?
On n’avait jamais pensé à notre musique comme ça ! En tout cas, Shaken Soda est un mélange de styles et de trois personnalités bien différentes mais parfaitement en phase. Et puis, c’est du rock anglais donc « pince-sans-rire », il doit y avoir de ça.
Cette dichotomie est pour autant très bien mise en évidence sur votre EP. Notamment, dès le premier titre/clip « Complex Identity » où vous abordez des identités différentes. Etes-vous en recherche identitaire ?
Pas vraiment en recherche non, les identités sont bien là ! (rires) On a un style éclectique et c’est ça notre identité quelque part. Et puis, c’est bien un peu de schizophrénie en musique ! On ne se cantonne pas à un style, on aime les mélodies mais aussi les moments plus punchys ; sinon on s’ennuierait en fait.
Vous figurez dans le dernier clip en pleine soirée de « bamboche ». Pour vous, la fête est-elle vraiment finie ?
A ben non ! C’est pas fini ! On va même renchainer rapidement avec l’enregistrement d’un album. Et pour la fête, vous voulez dire en soirées ? Et bien, non plus. Dès que ce sera possible bien sûr !
Et pouvez-vous me dire ce que vous avez écouté pendant le confinement 1 ou le confinement 2 ?
En fait, on a surtout passé du temps à écrire et composer de nouveaux morceaux. On a aussi réalisé un morceau en live confiné chacun chez soi, dans la pure tradition « covid » (https://www.facebook.com/ShakenSodaRock/videos/1970735773063688) mais on a rien écouté de précis.
Envisagez-vous ou avez-vous déjà fait des reprises d’un d’eux ?
Le soir où on s’est retrouvés au « Toulouse Acoustics », on a décidé de jouer « Wonderwall » d’Oasis (le thème de la soirée était la reprise d’un morceau phare des 90’s) mais comme c’est un morceau très souvent repris, on avait changé les accords et la mélodie du refrain (rires).
Donc, si un jour on fait une reprise, ce sera en la modifiant et peut-être aussi en y intégrant une partie improvisée.
Portez-vous une attention particulière au son (ampli, instruments, retouches studio) ou bien êtes vous plus dans l’énergie du live ?
Sans jouer la carte facilité, on a envie de dire les deux. Le live et son côté brut, on adore et c’est ce qu’on a hâte de retrouver d’ailleurs. Et en studio, on ne se prive pas non plus des possibilités que cela offre ni de la liberté qu’on a de tester et de choisir des instruments différents, voire même d’en rajouter lorsqu’on estime que ça correspond à la chanson. Donc, là aussi c’est « Complex Identity » !
Pierre, ta voix a une grande puissance et polyvalence. Comment as-tu découvert que tu pouvais chanter ainsi ?
Merci beaucoup ! Quand j’étais en internat au lycée, je m’amusais à imiter des chanteurs comme Elvis Presley, Renaud ou le chanteur Mika, qui venait de sortir son tube « Relax », en faisant le pitre, en les parodiant. Ou alors, je prenais une voix très grave pour faire peur à mes copains de dortoir le soir. Et en fait, ça faisait marrer tout le monde parce que j’y arrivais plutôt bien. C’est à ce moment là que j’ai découvert que j’avais une bonne plasticité vocale. Mais la musique est arrivée plus tard dans ma vie.
A l’écoute de votre EP, on en redemande encore. Soit dit en passant, il est pour quand l’enregistrement du 1er album ? Est-il prévu ?
Merci ! Oui, l’enregistrement de l’album va commencer au premier trimestre 2021. On restera dans le même style rock anglais bien sûr. La plupart des compos sont déjà prêtes et on va enregistrer au Studio Antistatic à côté de Toulouse (comme l’EP) parce qu’on peut vraiment y prendre le temps de régler les sons et que David Castel, qui tient ce studio, est au top.
Pour la date de sortie de l’album, on sort le Joker « covid » mais on espère assez rapidement.
Et justement comment se passe la suite pour vous ?
On est nous aussi dans les starting-blocks pour aller défendre nos morceaux en concert dès qu’on le pourra !
Plus l’album, donc et on va aussi travailler sur les idées de clips que nous avons déjà pour ce prochain opus.
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Photo @Katty Castellat