PVA – “BLUSH”

  Pour ceux qui ont loupé PVA live cet été à la route du rock , il est assurément impossible de ne pas accrocher à l’esthétisme musical explosif fait d’acide-disco et de rythmique synthétique, pourtant mon ressenti ce soir-là reste sur sa faim. Pas déçus mais pas transportés comme je l’attendais. Peut-être étais-je fatigué. Bref… Néanmoins j’écoutais toujours avec plaisir leur Ep “Toner ” et attendais avec impatience la suite annoncée.   
Voilà que la bande de PVA formée d’Ella Harris, Josh Baxter (qui se partagent le chant, les synthés, les guitares et la production) et Louis Satchell (batteur et percussionniste), débarque aujourd’hui avec un premier album attendu “BLUSH” au visuel alléchant, sensuel aux tonalités pop ouvrant l’appétit. Écoutons maintenant les onze morceaux qui le compose…

Les synthés grondent et l’ambiance y est électrique, sous la voix pleine de légèreté d’Ella Harris une incursion dans l’intimiste s’opère immédiatement, puis l’alliance d’un post punk technoïde abrasif vous chope au vole et vous transperce de part en part. Les titres “Untethered”, “Kim”, et “Bad Dad” par leurs synthpop sombres et saccadées évoquent un climat rude, étrange, en vous invitant presque par réflexe à un défouloir sur une piste de danse sous la nuit et les stroboscopes aveuglants. En tordant la réalité d’excentriques songes obsédants et en s’alliant à des paysages sonores fiévreux, ces titres en deviennent hypnotiques et vertigineusement addictifs… 

Grondement de douleurs et douceurs croissantes, la chaleur monte progressivement de vos oreilles à votre cerveau, jusqu’à ce que vous tombiez sous le charme déroutant de PVA. “BLUSH” est un voyage merveilleusement étrange qui provoque la curiosité, tout en mélangeant parfaitement de multiples sensations, quelque part entre les rêves éveillés que l’on aime revisiter et les cauchemars obsédants qui nous fascinent, assurément la transe est présente de bout en bout.

Photo de couv. (c)Sebastian Kapfhammer


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