Il est des adieux qui murmurent délicatement à nos oreilles, des départs qui ne s’embarrassent ni de bruits ni de fracas, mais résonnent dans l’écho d’une dernière mélodie. « The Machine Starts To Sing », ultime offrande de Porridge Radio, s’inscrit dans cette veine funambule, crépusculaire, entre tristesses contenues et sourires de souvenirs partagés.
Dana Margolin et les siens nous offrent ici un testament sonore, un dernier regard vers l’arrière avant de plonger dans l’inconnu. Quatre titres comme autant de chapitres d’un livre qui ne se referme jamais tout à fait. Le morceau éponyme ouvre le bal avec une gravité feutrée, une plainte mécanique qui, paradoxalement, pulse d’humanité. On y devine l’ombre d’une aliénation contemporaine, ce mal diffus qui grignote les âmes, mais aussi la douce ironie d’une machine qui, à force de chanter, finit par pleurer.
Puis vient « OK« , respiration délicate, presque une confession murmurée du bout des lèvres. Ce morceau, d’abord destiné au projet solo de Dana Margolin, s’offre ici dans une version réinventée, où chaque note semble vouloir retenir ce qui s’échappe, où chaque silence pèse autant que les mots.
« Don’t Want To Dance« se dresse alors comme un poing levé, un manifeste intime contre l’abandon, un appel à la persévérance. Il y a dans ce morceau une énergie brute, une urgence à vivre malgré tout, à choisir la lumière quand bien même l’obscurité rôde. Et enfin, « I’ve Got a Feeling (Stay Lucky) » referme ce chapitre avec un éclat d’optimisme, une catharsis sonore où l’amour et l’espoir se frayent un chemin parmi les vestiges du passé.
La production signée Dom Monks, complice d’âmes tourmentées telles que Big Thief et Laura Marling, capte avec justesse cette intensité qui a toujours fait la marque de Porridge Radio. Ici, chaque instrument vibre d’une tension contenue, chaque parole semble s’accrocher au vide, refusant l’effacement.
Et puis il y a cette annonce, ce point final murmuré par Margolin : « Ce groupe a été notre vie, nous sommes une famille maintenant. Ces tournées seront nos dernières, merci beaucoup de nous avoir écoutés. » Des mots simples, mais chargés d’un poids immense. Comme un dernier regard lancé à ceux qui ont suivi cette route cahoteuse, comme une ultime étreinte avant la séparation.
The Machine Starts To Sing n’est un épilogue vibrant d’émotion, qui ne se referme pas sur le silence, mais sur une note suspendue, un frémissement d’écho. Une machine qui chante, encore un peu, avant de s’éteindre.
13/03 – Rennes, FR – Antipode
14/03 – Nantes, FR – Stereolux
15/03 – La Roche Sur Yon, FR – Le Quai M
17/03 – Barcelona, ES – Razzmatazz 2
18/03 – Zaragoza, ES – Las Armas
19/03 – Madrid, ES – Copérnico
21/03 – Lisbon, PT – LAV
23/03 – San Sebastian, ES – Dabadaba
25/03 – Lyon, FR – L’epicerie Moderne
26/03 – Clermont, FR – La Coopérative de Mai
27/03 – Dijon, FR – La Vapeur
06/05 – Athens, GR – AN Club
08/05 – Istanbul, TR – Blind
10/05 – Bucharest, RO – Control Club
30/05 – Neustrelitz, DE – Immergut Festival
01/06 – Mannheim, DE – Maifeld Derby Festival
10/06 – Tours, FR – Aucard De Tour (on sale soon)
12/06 – Milan, IT – Santeria
13/06 – Ferrara, IT – Ferrara Sotto Le Stelle Festival
15/06 – Rome, IT – Monk
17/06 – Marseille, FR – Espace Julien (on sale soon)
18/06 – Montpellier, FR – Rockstore
20-22/06 – Oviedo, ES – VESU Festival