Virtuose azerbaïdjanais de la guitare, dont il a appris à jouer en autodidacte il y a presque 50 ans (il en avait alors 14), Rahman Mammadli a rapidement développé un jeu et un son très personnels, utilisant notamment une distorsion pétillante dès la fin des années 1970, dans ses interprétations de thèmes du mugham, un genre traditionnel et savant de la musique azérie. Ayant très peu joué à l’étranger, à part pour quelques tournées en Turquie et en Iran où il est très demandé depuis les années 2000/2010, Rahman Mammadli est aujourd’hui professeur de tar (un luth à long manche proche du saz) dans une école de musique pour enfants de Fouzouli, sa ville de naissance. Il vient jouer pour la première fois en France, aux Trans Musicales, à la faveur de la publication d’un disque d’enregistrements rassemblés par « l’épicerie fine » suisse Bongo Joe.
Photos Bruno Bamdé
