MAUD LÜBECK “1988, Chroniques d’un adieu” livre ouvert sur un bouleversement

2 ans après le sublime “Divine”, Maud Lübeck revient nous chanter le bouleversement d’une vie dans un album-concept “1988, Chroniques d’un adieu”.

Cheminement progressif au regard fouillant dans le rétroviseur, intiment attaché au désir de mémoire et à la volonté d’avancer, la chanteuse revient avec un quatrième album bouleversant “1988, Chroniques d’un adieu“.
L’album photo d’une vie dévoilé, bouleversé en un instant, aux clichés déchirés et qu’inlassablement elle cherche à recoller. Ce carnet intimement mélodique, qui sent l’innocence d’une jeune fille de 15 ans et les souvenir romantiques d’une femme affirmée, au doux rythme d’un piano, telle une mise à nu sans fard, est celui-ci d’un amour mort-né ineffaçable.
Les textes graves, aux tonalités pourtant douces et raffinés, déroulent un tapis mélodique subtil, qui aurait pu accompagner film de Godard.

Fiction réaliste de 11 titres, cet album, auquel participent Nicole Garcia, Irène Jacob et Clotilde Hesme, parle des destins parallèles fragiles, d’une histoire intense, mais surtout d’un adieu a l’adolescence que Maud Lübeck en maitresse de cérémonie nous chante avec sa voix prégnante. Cette justesse habillée de vague a l’âme qu’elle nous dévoile, vous tord le ventre et vous crible de flèches aux dards sanguinolent en plein cœur, nous voilà en pâmoison dans un bourdonnement de plaisir âpre, profondément dramatique mais ô combien séduisant.