[Interview] Mac&Wester

Dans l’univers électrisant de la musique électronique, certains artistes émergent avec une identité forte et un univers bien à eux. C’est le cas de Mac&Wester, un duo électro français qui allie énergie, mystère et une approche de la French Touch bien à eux. Derrière leurs masques et leur performance scénique survoltée, Mac&Wester réinventent la manière d’interagir avec leur public en plaçant l’énergie et l’émotion au cœur de leur projet. Nourris par des influences variées allant du rap à la pop en passant par le rock, ces deux amis d’enfance ont su fusionner leurs inspirations pour créer un son hybride et percutant. Leur parcours, marqué par des scènes électrisantes et un passage remarqué aux Trans Musicales, témoigne d’un style qui ne cesse de se préciser.  J’ai eu l’occasion d’échanger avec eux quelques heures avant leur performance au Parc des Expositions de Rennes . 

Pouvez-vous vous présenter individuellement ?
Mac : À la base, je viens de l’écriture et de l’interprétation musicale. Petit à petit, en créant Mac&Wester, j’ai commencé à composer. C’est ainsi que nous avons monté ce duo électro ensemble.
Wester : Moi, je suis le batteur du duo, et j’ai commencé par la composition. Quand on s’est rencontrés, avec Mac, rapidement on a commencé à faire de la musique ensemble.

Quelle est l’origine de votre projet ? Comment avez-vous commencé à travailler ensemble ?
Mac : Tout s’est fait naturellement, nous connaissons depuis l’enfance. Nous avons toujours été passionnés par la musique, bien que nos goûts diffèrent parfois. Mais l’électro a toujours été un point de convergence entre nous. À un moment donné, on s’est dit qu’on voulait apporter notre touche personnelle à la scène musicale. Petit à petit, et presque par hasard, on est arrivés à ce style influencé par la French Touch.

Comment avez-vous défini votre style musical ?
Wester : Cela s’est fait naturellement. On s’est retrouvés autour de l’électro et de l’electronica à la French Touch, en mélangeant nos influences très variées. Mac était plutôt tourné vers le rap, moi vers la pop et le rock. Finalement, on a trouvé un terrain d’entente grâce à nos sonorités électro communes. On ne s’est jamais forcés à ressembler à un style particulier, cela s’est imposé à nous.

Le fait de travailler ensemble a-t-il renforcé votre amitié ou avez-vous parfois envie de vous mettre des baffes ?
Mac : On est passés par plusieurs étapes, mais ça a surtout renforcé notre amitié. Faire de la musique ensemble implique une communication fluide et honnête. On partage des moments de joie, de stress, des épreuves… Cela solidifie nos bases amicales. Sans communication, ça ne fonctionnerait pas. Et puis, partager cette aventure avec son meilleur ami, c’est juste magique.

Pourquoi avoir choisi de garder une identité secrète ?
Wester : L’idée était de vraiment mettre la musique au centre du projet, sans que notre apparence ne prenne le dessus. On ne veut pas qu’on nous écoute pour notre visage, mais pour notre musique. Ça nous permet aussi d’être plus libres sur scène, de nous lâcher complètement sans retenue. Cette distance entre nous et le personnage qu’on incarne nous aide à amplifier nos performances.

Mac : C’est un peu comme si on buvait un verre d’alcool avant de monter sur scène (même si on ne le fait pas !). Il y a cette excitation, cette bulle dans laquelle on est plongés, notamment avec nos retours in-ear. On se sent plus libres.

Votre musique est très énergique. Qu’est-ce qui vous donne cette énergie sur scène ?
Wester : La musique elle-même ! Elle est énergique, donc naturellement, on bouge. Ça nous est venu spontanément en répétition. Un jour, on s’est mis à bouger, et les spectateurs présents ont adoré. On a amplifié cet aspect en concert, et on s’est rendu compte que la gestuelle permettait de communiquer avec le public au-delà des mots. Ça transcende les barrières linguistiques, et c’est universel. Tout le monde danse, peu importe la culture.

Comment ressentez-vous le public lors de vos concerts, cachés derrière vos masques ?
Mac : Moi, je souris souvent, je ressens une euphorie immense. Plus on donne au public, plus il nous renvoie cette énergie, et c’est un échange qui se crée. On veut toujours donner plus, se dépasser, aller plus loin.

Ressentez-vous une pression avant de monter sur scène ?
Wester : Oui, surtout avant le concert et dans les premières secondes sur scène. On voit la foule, et on se dit « Waouh, qu’est-ce qu’on est en train de faire ? ». Mais dès qu’on entre dans nos personnages, on oublie la pression. Que ce soit 10 ou 10 000 personnes, on donne tout. On est là pour vivre le moment présent et s’amuser.

Que représente pour vous votre participation aux Trans Musicales ?
Mac : C’est un symbole fort à Rennes ! C’est une institution musicale, et c’est un immense honneur d’être programmés. L’accompagnement nous a permis d’évoluer, tant artistiquement que professionnellement. Il nous a aidés à mieux définir notre style, à structurer notre projet et à gagner en maturité.

Si vous pouviez jouer sur n’importe quelle scène du monde, laquelle choisiriez-vous ?
Wester : On parle d’un rêve, mais l’U Arena à Paris serait incroyable. C’est la plus grande salle d’Europe, et on a vu des concerts là-bas qui nous ont donné des frissons. Mais il y a encore beaucoup d’étapes avant d’en arriver là. En attendant, on a plein de festivals et de salles plus accessibles qu’on a hâte de faire !