Léonie Pernet en session live : Le Cirque de Consolation

Au centre d’un cratère cerné d’un monde étrange, l’artiste et ses musiciens performent dans un espace sans géométrie : l’univers surréaliste de Léonie et son dernier album éponyme. 

Réalisé par Antoine Carlier. Produit par Walter Films pour Culturebox : Le Cirque de Consolation

Le Cirque de Consolation est une performance live de Léonie Pernet. En forme d’installation dans lequel le cirque est d’abord une caldéra naturelle, cratère issu d’on ne sait quelle collision avec une météorite… Autour de cette espèce de soucoupe volante musicale flottant sans repère, le spectateur n’est astreint à aucune place prédéterminée, dans le vide de tous ses angles… Pourtant, derrière le talus circulaire bordant la scène, des formes s’agitent en des transes primitives, s’approchent, dansent, disparaissent. 

Au même titre que les poèmes de Patti Smith des 70’s, les aventures de Laurie Anderson des 80’s ou plus récemment les sessions de Godspeed You Black Emperor, Léonie Pernet s’inscrit dans une famille d’artistes où la musique devient performance, où chaque titre est un essai musical. Avec le “Cirque de Consolation”, le mot « expérience » prend tout son sens.

D’abord pour le spectateur-auditeur, confronté à des tons, des rythmes, un timbre inhabituel et une émotion indicible, mais également pour la recherche expérimentale des sons de Léonie qui ne se contentent d’aucun modèle. Ainsi, ce film suggère une immersion globale, bien plus que la simple restitution frontale d’un concert, en prolongeant les multiples ambiances de Léonie en un cratère flottant dans la psyché de ses titres , le film devenant ainsi l’objet de sa performance.

Les artistes sont disposés au centre d’une caldéra dont l’horizon laisse apparaître des formes, des êtres, des lumières , une chorégraphie de signes, de costumes étranges évoluant parfois jusque sur le talus au bord du cirque de jeu. Les musiciens eux-mêmes se risquent parfois sur la « colline » et dominent alors l’espace à fond perdu cernant les dunes.

Cet amphithéâtre irréel prend la forme de la piste d’un cirque, et même d’un cratère. Mais le film ne reste pas à l’extérieur et une caméra intrusive s’approche au plus près des artistes. Ainsi le spectateur entre dans Le Cirque de Consolation, comme dans un face à face avec les rêveries hypnotiques de Léonie …

 

Source : CP