Jethro Tull revient avec un nouvel album, “The Zealot Gene” 

Mettant fin à un écart discographique de près de deux décennies, Jethro Tull est de retour avec The Zealot Gene.

Après The Jethro Tull Christmas Album en 2003, Ian Anderson dévoile le 22e album du groupe légendaire, et le premier avec son nouveau label, InsideOutMusic/Sony Music. Même si le son de Jethro Tull reste identique la formation actuelle a subi d’importants changements au fil des ans et ne comprend actuellement qu’Ian Anderson en assurant toujours le chant et la flûte. Le reste de la troupe compte néanmoins d’excellents musiciens tels que Joe Parrish-James (Guitare), Florian Opahle (Guitare), Scott Hammond (Batterie), John O’Hara (Piano, claviers et accordéon) et David Goodier (Guitare basse).

Ce temps d’absence, associé à un regain d’intérêt pour Jethro Tull, conduit Anderson à refaire un album avec son groupe. Et en devient finalement le disque le plutôt intéressant qui rappelle le fantastique “Songs From the Wood” de 1977. 

Mais cet opus ne vit pas seulement dans une reconnaissable note d’un passé glorieux. “Mrs. Tibbets” comprend une guitare de taille à la David Howell Evans et des notes synthés qui font trembler de plaisir et ne sonneraient pas hors du temps dans les années 90. Mais les meilleures chansons ici sont celles qui sonnent avec ses solos de flûte rugissants “Shoshana Sleeping” et “The Zealot Gene“. Puis “Sad City Sisters” et “Barren Beth, Wild Desert John“, qui sont musicalement plus économes mais tout autant sinueux et intéressants.

 

 

Le travail sur “The Zealot Gene” a commencé  avant la COVID, il est plus encore aujourd’hui façonné par le discours politique mondial de la dernière demi-décennie et son lien avec des siècles d’hostilité.

En regroupant les dirigeants dans le même panier de crabes certaines choses, à travers les âges, ne changent pas, en déduit le leader de Jethro Tull, juste avant de relancer un autre solo de flûte.

Ian Anderson explique lors d’un communiqué de presse : “La chanson offre de nombreuses allusions au monde radical et politiquement chargé du populisme dans le leadership. Parle de la nature conflictuelle des relations sociétales et les opinions extrêmes qui alimentent les feux de la haine et des préjugés, plus aujourd’hui peut-être qu’à n’importe quel moment de l’histoire.”

Après une poignée de disques solo d’Ian Anderson, il est difficile de différencier l’âme du groupe mais malgré cela il nous rappelle cette époque riche, où albums conceptuels et longs solos de flûte cohabitaient joyeusement… Ce n’est donc pas un hasard si Jethro tull plaît toujours autant.

 

Écouter Jethro Tull : https://jethrotullband.lnk.to/TheZealotGeneID

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Stef’Arzak