Dans le sillon de la scène musicale grenobloise, le trio +++ insuffle une énergie nouvelle avec son EP « Un serpent dans le cœur », ondulant entre les couleurs vives d’une pop moderne et d’un rock urbain, plein d’élégance et d’audace, éclatant de mille feux décomplexés.
Cette nouvelle vague sonore ressemble à un tsunami émotionnel qui nous submerge dans un univers créatif dense. Les 6 titres résonnent comme autant d’échos intimes, étranges et envoûtants, témoignant de la chaleur débordante du groupe. Chaque chanson est une exploration, une quête d’émotions pures et sincères.
Poétique, mélancolique et frénétique, cette authenticité invite irrésistiblement à nous extirper de la froideur de l’hiver. Dès la première écoute, les corps s’animent en rythme pour mieux rentrer dans leurs univers insolites, où les paradoxes de notre époque s’entrelacent. Derrière les rythmes entraînants, il y a une vraie proposition. On en savoure les multiples facettes à la façon d’un roman de prime abord léger comme l’été, mais que l’on découvre au fur et à mesure des relectures. Ode à l’instant présent, à la beauté fugace de la jeunesse, longue ballade mélancolique ou road trip sensuel au cœur d’un siècle étrange, qu’importe l’horizon, seul le gout des autres compte…Soutenu par le label Fraca, ce nouvel opus offre à chacun la possibilité de se laisser envoûter par la vivacité luminescente du trio. C’est une merveille d’efficacité, de vérité, d’intelligence.
Dans cette interview, +++ dévoile un petit bout de leur histoire et de leur processus créatif.
On doit souvent vous le demander, mais ça vient d’où, ce nom, +++ ?
Chaque + représente un de nous trois.
On dit qu’on est trois énergies positives. Ça nous aide à toujours chercher la lumière en nous. C’est important dans cette période si sombre.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ensemble ?
À la base on est trois amis d’enfance, on passait notre temps à errer en ville et à écrire des textes.
L’envie de faire de la musique est venue naturellement après.
Dans votre musique, on sent le mélange de différentes influences : pop, rock, R’n’B, chanson. Comment la décririez-vous ?
On dit qu’on fait un mélange de pop française et de rock indé.
Les textes en français, nerveux et romantiques, sont au cœur de notre musique.
Instrumentalement on aime faire des compositions texturées avec des traces de jungle, de breakbeat, de hip hop et surtout de rock alternatif.
Votre nouvel EP, « Un serpent dans le cœur », vient de sortir, dans la continuité de vos précédents opus, mais encore plus percutant que « Brûler pour Briller ». Vous montez en puissance crescendo. Quelle est l’histoire derrière ce nouveau disque et votre petite recette secrète ?
Le thème du serpent nous a aidé à construire une cohérence entre les titres. On retrouve le serpent tout au long de l’EP. C’est un animal qui nous plaît, androgyne et qui forme un lien entre les choses mais qui peut aussi être venimeux et mortel.
On s’est entouré d’une super équipe et on a cherché à redéfinir notre patte sonore pour cette EP. Avec Eliott Allwright, qui a fait les prises sons, on a choisi de garder les prises voix les plus authentiques et justes. Et par la suite Baptiste Leroy du studio 48L nous a aidé à trouver un son qui nous ressemble, indé, pop et intense.
Quelles sont vos sources d’inspiration pour écrire vos chansons ?
Nos errances, notre amitié, nos histoires d’amour et les textes d’autrices contemporaines comme Kae Tempest.
On peut entendre, sur votre titre, Katie crie : « Mais qu’as-tu fait, mais qu’as-tu fait ? J’ai laissé entrer Lucifer à l’intérieur. Maintenant, je souffre et Katie pleure. Pour vous, « aimer, c’est forcément aimer souffrir » ? C’est quoi votre dogme sentimental ?
Il faut apprendre à vivre avec ses fantômes, les gens qu’on a aimé et qu’on continue de faire vivre dans nos cœurs. Je pense qu’on cherche à être apaisé avec tout ça.
Vous avez signé sur le label FRACA!!!, ça signifie quoi pour vous ?
Katel, qui nous a signé en contrat de licence sur son label FRACA!!! pour la sortie de l’EP, nous a beaucoup aidé avec l’appui de notre autre éditrice Caroline. Cela nous a permis de nous professionnaliser, de trouver les bons partenaires et de créer une équipe qui nous ressemble.
Elles nous ont aussi aidéesl à mieux définir notre proposition artistique.
« Un Serpent dans le Cœur » a été sublimé par leur regard bienveillant et leur écoute.
Le 10 mars, vous avez fêté la sortie de votre EP au Supersonic. Comment était-ce ? Racontez-nous.
C’était génial, il y avait du monde et pas mal de gens connaissaient les paroles de l’EP. On a pu jouer certains titres pour la première fois sur scène.
Pour fêter la sortie, on a aussi fait un concert moins officiel dans les catacombes.
C’était punk et intense ! On a adoré.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?
D’être heureux.ses.